18 juillet 2010

Qu'est ce que tu lis pour les vacances 2010? #3



Dernières lessives, valises, PAL de vacances, … Voyelle et Consonne sont sur le départ et vont mettre le blog au repos quelques semaines. Vous avez été nombreux ces derniers temps à nous suivre, à nous faire part de vos commentaires et cela nous fait un plaisir immense. On se réjouit déjà de vous retrouver à la mi-août pour vous parler des kilos de bouquins que nous emportons dans nos périples.

Nous avons consacré deux billets aux conseils de lecture « vacances » de la blogosphère (c’était ici et ici). Riche, diversifié, amusant, mais un peu frustrant : et nous dans tout ça ? Alors pour clore cette deuxième saison de Voyelle et Consonne, voici notre petite sélection pour l’été, sous forme de best of de ces derniers mois.

Envie de frissons et de lecture qu’on a du mal à lâcher, même quand vient l’heure de l’apéro ?
Les lieux sombres de Gillian FLYNN, dont on vous parlera à la rentrée, a souvent été commenté sur les blogs depuis le début de l’année et ce n’est pas pour rien : original et haletant, c’est un thriller qui tient ses promesses. Tout aussi sombre, Vendetta de R.J. ELLORY, un de nos chouchous, revisite l’histoire des Etats-Unis à travers la vie mouvementée d’un mafieux cruel au centre d’une enquête sur un enlèvement. Enfin, le polar le plus réjouissant de la saison : Les Visages de Jesse KELLERMAN.

Envie d’un peu de légèreté et de lectures amusantes (car oui, lire ça peut être drôle) ?
Le mec de la tombe d’à côté de Katarina MAZETTI : une comédie romantique sur le thème du choc des cultures. Ou bien le dernier Nick HORNBY, Juliet, naked où on retrouve les obsessions de l’auteur pour le rock et les histoires de couples douces-amères. L’auteur a vieilli et ses personnages aussi, c’est l’heure des bilans (et on y reviendra plus tard). Ou, pour rire franchement, Doppler et Vovlo Trucks de Erlend LOE : satirique, farceur et un peu barré. Ou encore, pour un rire old school, partez à la rencontre de l’excentrique Tante Mame de Patrick DENNIS.

Envie de quelque chose de plus « consistant » et de lectures qui vous emmènent loin ?
Un autre de nos coups de cœur de cette saison : Le dieu des animaux d’Aryn KYLE, vous transporte dans la vie d’un ranch, au centre d’une famille au bord de l’implosion. Profond et dense. Dépaysement aussi avec Henning MANKELL qui enfile ses Chaussures italiennes quelque part au large de la Suède : de la glace et un grand bouleversement autour d’un anti-héros mankellien jusqu’aux doigts de pied.
Au rayon briques, Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel GUENASSIA propose un beau roman initiatique sur fond de guerre froide. Autre brique et autre coup de cœur : Pense à demain, d’Anne-Marie GARAT, dernier volume de son éblouissante saga Une traversée du siècle, un voyage dans l’histoire des conflits et des mutations du monde et des hommes.

Bel été à toutes et à tous.

PS : Le Globe-Lecteur s’est intéressé à la question du bloggueur littéraire mâle, espèce rare mais pas encore menacée. On vous invite à découvrir ce sujet ici.

14 juillet 2010

C'est quand le bonheur?

Erri DE LUCA, Le jour avant le bonheur

Roman de formation dans la Naples d'après-guerre... Pas de surprises mais plein de finesses.

Avec un aussi joli titre, on ne pouvait qu'attendre un tout grand livre. On a donc été un petit peu déçu malgré l'écriture tout en subtilité de l'auteur italien Erri DE LUCA. Celui-ci nous livre un conte initiatique, l'histoire d'un orphelin pris en charge par Don Gaetano, le très charismatique concierge de son immeuble, qui lui apprend la Scoppa, la notion d'honneur et le sens de la vie. Entre autres talents, Don Gaetano cuisine divinement le "pâtespatates" (malgré de nombreuses recherches, impossible de savoir en quoi consiste réellement cette recette. Si l'un de nos lecteurs bien aimés est spécialiste de la cuisine napolitaine, qu'il n'hésite pas à nous donner des précisions quant à ce plat !) et a la faculté d'attraper les pensées des autres. Il connaît donc tout de son protégé, y compris son obsession pour une jeune fille dont il a croisé le regard des années plus tôt et qui revient en ville. Et c'est aussi l'histoire de cette ville, justement, dont il est question : la Naples de l'immédiate après-guerre, encore meurtrie par les bombardements, par les nazis qui longtemps n'ont pas voulu se déclarer vaincus et par les Américains qui ont séduit les femmes de ces fiers hommes du sud, touchés dans leur virilité.
La fin du chemin, pour notre jeune protagoniste, et donc le début de l'âge adulte, se feront dans la découverte du sang, de la vengeance et du sexe. Il apprendra également que le vrai bonheur, qui est si fugitif, se savoure mieux le jour d'avant, celui où on l'attend, où on le sent venir.
Le style de DE LUCA est particulier, fait de phrases courtes et de nombreuses sentences, mélange de simplicité et de poésie, flirtant parfois avec le fantastique (peut-on parler de réalisme magique pour un auteur italien ?). Reste cependant après la lecture, outre un léger arrière goût de trop peu, comme une sensation de déjà lu... Rien de très suprenant dans cette initiation d'un adolescent qui découvre l'amour et la violence, guidé par un homme simple et sage. Mais la beauté de l'écriture, la poésie qui s'en dégage et l'évocation du soleil de l'Italie suffiront à nous faire passer, en cette période de canicule, un joli moment de lecture.

12 juillet 2010

Lettres au père

Un mensonge sur mon père, John BURNSIDE

Alcool et mensonges pour une relation père-fils sombre et destructrice.

La vie du père de John est une suite de mensonges, de réinventions du réel dans les brumes de l’alcool. Enfant abandonné, il fera de son enfance un récit presque mythique, aux multiples variantes. Quant à John, son fils, le narrateur du livre, il préfère raconter une histoire, un mensonge qui soit vrai.
Il raconte son enfance en Ecosse, dans les années 60. La famille de John habite une zone ouvrière morne et grise. Elle aura beau déménager, partir en vacances, s’inventer des ailleurs plus cléments, rien ne changera jamais : peu importe où ils sont ou pourraient être, il y aura toujours l’alcool du père, destructeur. Il entraîne, dans le sillage de ses soirées trop arrosées, la honte, la gêne et le désespoir de sa femme et de ses enfants. « Les fils paient pour les pêchés de leurs pères ». L’addition de John sera sévère. Enfant discret, appliqué à l’école, préférant les jeux solitaires et le contact avec la nature, il finit par se détourner de la route qui lui permettrait d’échapper au destin prédestiné d’un fils d’ouvrier. Comme Baudelaire et Rimbaud, poètes qu’il admire, il se laisse aller vers une vie de bohême au rythme des pertes de conscience et des expériences hallucinées. Herbe, Acid, LSD, … Toute la gamme des Fleurs du Mal qui l’entraînent vers le bas, la chute.
Comme dans la Lettre au père de KAFKA, John BURNSIDE nous décrit une relation père-fils ratée. Malgré la haine qu’il éprouve envers son père, John ne peut se départir de cette composante de lui-même, cherchant ou son approbation ou sa colère. La description des sentiments du fils est précise et percutante et l’on est immergé dans le récit à l’ambiance assez plombante, il faut bien le reconnaître. Le texte est, semble-t-il, très autobiographique, mais cela n’a pas beaucoup d’importance car il met en avant des questions qui dépassent largement l’histoire de l’auteur.

Un livre lu dans le cadre  d’un partenariat organisé par BOB et les Editions Points. Merci aux deux pour cette découverte (qui a mis du temps à arriver jusqu'à ma boîte aux lettres, ce qui explique le retard de ce billet).

Les avis des autres lecteurs, c’est ici.

8 juillet 2010

Tata Yoyo

Tante Mame, Patrick DENNIS

Léger, drôle et caustique =  tube de l’été littéraire ?

Fraîcheur, humour, dérision et glamour ! Que voulez-vous de plus ? Bon, j’avoue que dans le métro la couverture pinkissime m’a un peu gêné, mais ça en valait la peine.
Patrick, jeune orphelin, se voit recueilli par la sœur de son père, la fameuse Tante Mame. Autant son père était austère, taciturne et traditionaliste, autant Mame est excentrique, curieuse de tout et aventureuse. Elle décide de prendre en main l’éducation de Patrick et l’entraîne dans son sillage vers les aventures les plus folles : du microcosme arty new-yorkais aux grandes familles de l’aristocratie américaine, des années folles au lendemain de la deuxième guerre.
Le roman a été écrit plus ou moins à la même époque que Breakfast at Tiffany’s de Truman CAPOTE et on imagine facilement Holly Golightly zieutant les bijoux de Tante Mame dans une soirée bien arrosée. Ce qui différencie le plus les deux personnages est que Mame doit sans cesse s’adapter au monde (alors que Golightly semble davantage exister au sein d’une bulle). Elle perd tout son argent durant la crise financière de 29 et se voit forcée de trouver du travail (inconcevable pour un personnage aussi spirituel et maladroit), elle est responsable d’un enfant, elle se cherche un mari et doit donc composer avec une belle-famille, etc. Tout le comique du livre tient le plus souvent dans cette confrontation constante entre le personnage et le réel. Malentendus, quiproquos, ironie mordante : on pense parfois un peu à l’humour british de P.G. WOODEHOUSE. La verve de Tante Mame prend aussi pour cible les conventions bourgeoises et tous les conformismes en général, apportant un peu de causticité au roman, construit sur le modèle d’une vie exemplaire telle que la présente le Reader’s Digest, chantre de l’américanité traditionnelle.
Le livre fut un succès lors de sa parution en 1955 et a donné lieu à des adaptations, à Broadway et au cinéma. De ce que j’ai pu en voir sur Youtube, on est loin de l’éclat et de la pétulance du personnage du roman.
Rien à voir, car la chanson a été écrite en 1946, mais on en profite pour se rappeler une autre image du glamour américain où il est aussi question d’une Mame, cause de bien des désastres :
 
Même enthousiasme chez Emeraude.

6 juillet 2010

Qu'est ce que tu lis pour les vacances 2010? #2

Si vous avez loupé le début, c’était ici.

Pour ce deuxième round, nous allons nous intéresser aux destinations et aux genres de vacances.

Le plus souvent, vous nous avez parlé plage et piscine, ce qui, selon vous, se marie difficilement avec prise de tête. C’est donc des titres plus « légers » que vous associez généralement aux lectures de vacances.
Le titre fédérateur semble être Le mec de la tombe d’à côté de Katarina MAZETTI, aussi bien pour les filles (Saxaoul dit qu’il « fait travailler les zygomatiques à fond ») que les garçons (Lukes le trouve « drôle et bien écrit » et semble aussi avoir apprécié, de la même auteure et dans le même esprit, Les larmes de Tarzan).
Ingannmic suggère « pour rire » Un été ardent d’Andréa CAMILLERI ou Plage de Manacorra, 16h30 Philippe JAENADA.
Anne (Roudoudou) suggère La tombe du tisserand par Seumas O'KELLY.
Emeraude, quant à elle,  conseille à ses clients en recherche de légèreté Tante Mame de Patrick DENNIS (on va vous en parler tout bientôt), Le diable vit à Notting Hill de Rachel JOHNSON ou Quand souffle le vent du nord de Daniel GLATTAUER (je suppose que c’est un titre rafraîchissant…).
De l’humour aussi chez Nico avec Six pieds sous terre de Ray FRENCH : « Un homme décide, après son licenciement de manifester en employant les grands moyens : il creuse un trou dans son jardin pour vivre dans un cercueil ! Drôle, bien rythmé et profondément humain. » Que demander de plus ?

A côté des vacances au bord de l’eau, qu’elle soit chlorée ou non, il y a aussi les vacances à la campagne. Et pour celles-ci aussi vous avez des conseils adaptés. Ingannmic recommande des livres dans un cadre de verdure : Vu de Serge JONCOURT, pour l’humour, et En attendant l’orage de Graham JOYCE, pour l’intrigue prenante.
Du classique pour Yohan avec Martin Eden de Jack LONDON, « parce que c'est une histoire passionnante, celle d'un écrivain en recherche de gloire, contraint de faire des petits boulots pour s'en sortir et qui, un jour, va enfin découvrir cette célébrité tant attendue. C'est aussi une magnifique histoire d'amour, contrariée par les oppositions de classe. » Tentant, non ?
Un titre de circonstance pour Brize: Un été prodigue, de Barbara KINGSLOVER, « un roman où la nature tient une place de choix ».
Les vacances, c’est aussi, pour les chanceux, les voyages.
Pas toujours facile de se plonger dans un roman quand on doit passer d’un endroit à l’autre. Alors pourquoi ne pas picorer un peu ?
Comme avec Les hommes à terre de Bernard GIRAUDEAU, conseillé par Ingannmic:« des nouvelles voyageant dans divers endroits du monde, qu’on peut poser, reposer, reprendre ».
Même idée pour Laurent qui aime « picorer sans que cela nuise au plaisir de la lecture » et suggère les Collected Stories de Tenesse WILLIAMS, Un plaisir trop bref : Lettres de Truman CAPOTE et Histoires de Pat Hobby et autres nouvelles de F.S. FITZGERALD. La grande classe!
Des nouvelles d’un autre genre chez Brize avec Axiomatique de Greg EGAN, « un recueil de nouvelles de SF impressionnantes, indispensable aux amateurs du genre ». Elle conseille aussi, pour lire sur l’autoroute A6, La forêt d’Iscambe de Christian CHARRIERE, « fantastico-dépaysant ! Parfait pour oublier l’ambiance A6…

Si vous partez de l’autre côté de l’Atlantique, outre les Chroniques de San Francisco dont nous parlions au précédent épisode, Virginie recommande un classique : A l’est d’Eden de John STEINBECK, « toute l’ambiance de la Californie, une grande saga familiale et tout un pan de l’histoire américaine ». Picorage et Etats-Unis, deux en un, avec American Rigolos, Chroniques d’un grand pays de Bill BRYSON approuvé par Brize: « les Etats-Unis vus par un journaliste qui a le sens de l’humour : à picorer sans modération, pour se cultiver en se détendant. »
Destination « la Crimée ou le Caucase en général, pour un raid à vélo (idéalement une caravane d'éléphants, ce serait mieux mais plus couteux) » pour Françoise qui suggère Les princes vagabonds de Michael CHABON « si vous aimez les romans d'aventures, dans un lointain fabuleux au Xe siècle, avec combats, grand souffle et illustrations à l'ancienne ».

Voyages culinaires pour La fille & le garçon. Pour elle, ce sera Cuisiner un sentiment de Jacky DURAND, « un recueil de chroniques culinaires, dans le temps et dans l’espace par un journaliste de Libé ». Pour lui, comme « les vacances sont une période où l'on mange sans doute un peu plus souvent au restaurant », il estime qu’ « à l'issue de la lecture des Dessous peu appétissants de la cuisine moléculaire de Jörg ZIPPRICK, on fera plus que jamais attention à ce que l'on a dans son assiette.
Toujours au rayon miam-miam, Loukoum a profité de l’été pour suggérer une série de livres de cuisine « Summer 2010 ».

On vous le disait dans le premier billet, tout le monde ne lit pas des romans durant l’été. On peut aussi se plonger dans des essais. C’est le cas de Lionel qui « se voit à une terrasse donnant sur un paysage étendu, profond, plutôt vert et fleuri, mais sans pour autant un roman à la main. » Donc pour lui, ce sera BOURDIEU ou, « peut-être par effet de mode », ONFRAY.

Un grand merci à tous ceux qui nous ont répondu et qui ont joué le jeu, bonnes vacances et bonne lecture !

Illustration : Horizon #1, Tropical Islands, Germany, 2007, Reiner RIEDLER
Cela fait longtemps que j’ai envie d’utiliser une photo de ce photographe. Celle-ci est tirée de la série « Fake holiday ». A découvrir ici.

1 juillet 2010

Qu'est-ce que tu lis pour les vacances 2010? #1

Voilà, l’été est arrivé ! Et avec lui les listes de livres qu’on projette d’emmener à la plage, au bord de la piscine, au bout du monde, sur une terrasse, dans son jardin, dans une caravane, au parc ou même (parce que tout le monde ne part pas en vacances !) dans le métro. Bref, vous l’aurez compris, il va être question ici des fameux « livres pour les vacances » .
Une idée nous est venue.
Les journaux et les blogs profitent souvent de cette période pour lister des conseils de lecture adaptés aux mois de juillet et d’août. Pour les uns, c’est objectif détente, pour les autres l’occasion de lire ce qu’ils n’ont pas eu le temps d'ouvrir le reste de l’année ou encore, pour certains, l’occasion de partir à la découverte d’une littérature propre à une destination. En partant plus ou moins de l’idée d’In Cold Blog, qui en fin d’année dernière vous demandait quel livre le Père Noël allait offrir en votre nom, nous avons demandé à quelques bloggueuses et bloggueurs que nous visitons, croisons, commentons (pas toujours des blogs littéraires d’ailleurs) de nous suggérer des lectures pour les vacances.
Après dépouillement, nous avons pu lister plus d’une centaine de propositions. Pas de surprise : la plupart des suggestions sont des romans  (à quelques exceptions près sur lesquelles nous reviendrons plus tard).
Voici la première partie de notre petite enquête.

Le thème d’aujourd’hui sera le temps. Plusieurs pensent effectivement profiter des vacances pour venir à bout de leur PAL.
C’est le cas de Liliba qui fait le vœu pieux de faire diminuer cette fameuse liste qui ne fait qu’augmenter. L’avantage de la PAL, c’est qu’en vacances, elle offre le choix et la diversité. Chez Liliba, on retrouve un peu de tout : des nouveaux classiques (Le liseur, Bernhard SCHLINCK ; Kafka sur le rivage, Haruki MURAKAMI), des livres « jeunesse » (notamment ceux de Marie-Aude MURAIL) ou encore des titres à lire dans le cadre de certains challenges (ZOLA, AUSTER).
Même volonté pour Nanne qui va profiter de la fraîcheur et de la tranquillité de la campagne pour satisfaire des envies de lecture présentes depuis longtemps, avec notamment cette année certains livres sur l’art (Renoir, Pascal BONNAFAUX ; Obscura, Régis DESCOTT ; Le roman de Léonard de Vinci, Dimitri MEREJKOVSKI ; Le rêve Botticelli, Sophie CHAUVEAU).

Qui dit temps dit « brique » ou « pavé ». Personne n’a jamais vraiment défini un nombre de pages précis pour obtenir ces mentions qui peuvent en effrayer certains. Durant les vacances, plusieurs d’entre vous choisissent de privilégier le « gros livre ».
Comme du Stephen KING pour La Pyrénéenne. Ou La horde du contrevent d’Alain DAMASIO pour Petite Fleur: « un pavé de 700 pages qui nous emmène dans un monde dont on a tout à apprendre et qu’il fera bon appréhender sous la chaleur, tout en se creusant un (tout petit) peu… » Gwenaëlle  recommande L’art de la joie de Goliarda SAPIENZA: « Pour des vacances en Italie, un livre à lire à l'ombre, sur une terrasse qui donne sur la mer. Un pavé qui peut durer des semaines, des mois. Un livre-bonheur qui se mérite. Une ode à la vie et, peut-être, le déclencheur qui permettra, à l'un ou l'autre, de repartir sur de nouvelles bases à la rentrée... ». La Nymphette conseille Il faut qu’on parle de Kevin de Lionel SHRIVER qui propose selon elle une bonne rentabilité poids/temps de lecture. « C'est vraiment un excellent roman, sur un sujet difficile. Qui aborde des problématiques d'aujourd'hui avec un style soutenu. Il se lit facilement et on a vraiment hâte d'aller plus loin! il est assez épais pour tenir une petite semaine (disons deux jours pour un LCA :-D) Mais il reste un roman dur à déconseiller aux âmes trop sensibles. » Dans sa PAL, Liliba a aussi en attente Les Bienveillantes de Jonathan LITTELL et Corps et âme de Franck CONROY. Pour des heures de voyage en train, Anne (alias Roudoudou) suggère quant à elle La voleuse de livres de Markus KUSAK.
A côté du gros livre, il y a aussi la saga.
Nico suggère un incontournable pour les amateurs de policiers : les neufs volumes de la saga du 87ème district d’Ed McBAIN « mettant en scène la vie d’un commissariat tout entier dans un New York rebaptisé Isola, écrite entre les années 50 et 2000. Le 87ème district fonctionne comme les autres séries : on n’en apprécie réellement les richesses qu’après en avoir lu deux ou trois épisodes. On savoure petit à petit les clins d’œil de l’auteur, son humour et son sens aiguisé du dialogue». Ou encore L'équilibre du monde de Rohinton MISTRY, « une fresque inoubliable de l'Inde des années 70, avec un peu d'humour». In Cold Blog  recommande pour les longues heures à ne rien faire d’autre que lire La trilogie du Caire de Naguib MAHFOUZ ou les célèbres Chroniques de San Francisco d’Armistead MAUPIN (que La Pyrénéenne a lues car elle allait… à San Francisco !). Virginie suggère Les Snopes de William FAULKNER.

Voilà pour cette première partie. La prochaine fois, il sera question de destinations, de détente et de nourriture...

Image de Joseph Robertson.