Pense à demain, Anne-Marie GARAT
Troisième et dernier volume d’une fresque romanesque enlevée : coup de force et coup de cœur.
La création de ce blog date d’avant l’arrivée dans nos petites existences de lecteurs du coup de cœur inattendu qu’avait été la lecture de Dans la main du diable, premier volume de la trilogie romanesque Une traversée du siècle. On vous en avait dit un petit mot ici, mais c’était frustrant de n’avoir pu nous étendre davantage sur le sujet. La sortie du troisième tome nous permet enfin de lancer notre grand cri d’amour "garatien" !
Rappel des épisodes précédents, où nous essayerons d’en dire le moins possible pour les non-initiés…
Le premier volume nous faisait découvrir une série de personnages qui pour de nombreux lecteurs allaient devenir des compagnons de route dont on a du mal à se séparer. Dans la France de 1913, Gabrielle, jeune femme intrépide et amoureuse, se lance à la poursuite du secret entourant la mort de son cousin adulé, disparu mystérieusement lors d’une voyage en Birmanie. Pour ce faire, elle rentre au service de la famille Bertin-Galay, riches industriels français. Elle s’occupe de la petite Camille, la fille de Pierre Galay, médecin pastorien, veuf et tourmenté. Mais les nuages annonciateurs du conflit mondial à venir planent au-dessus de ces êtres en quête d’eux-mêmes et les évènements s’accélèrent…
Dans L’enfant des ténèbres, deuxième tome de cette grande fresque, nous retrouvions les mêmes protagonistes tout en faisant plus ample connaissance avec les personnages secondaires du premier roman. Quelques années après la guerre, en 1933, la situation mondiale est tendue et la diplomatie s’active en coulisses. Au centre du roman, Camille vit à son tour les bouleversements amoureux et, à mesure que l’Europe, prête à s’embraser, voit arriver le péril d’une nouvelle guerre, se détache peu à peu de ses origines bourgeoises.
Ces quelques lignes sont évidemment bien réductrices tant ces deux romans abondent d’intrigues, de péripéties, de retournements de situations. Venons-en surtout à ce qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir la fin de l’histoire.
Paris, 1963. Le monde, remis de ses guerres, se reconstruit et la France se modernise peu à peu. Les femmes rêvent d’indépendance et d’égalité, les mouvements sociaux et estudiantins s’organisent. Une nouvelle ère, pleine d’espoir et de promesses. Une vie dans laquelle Christine, la fille de Camille, a du mal à trouver sa place. Des rencontres inattendues vont la ramener vers le passé de sa famille et vers les premières heures de cette saga. "(…) les enfants accèdent (…) à ce que les morts ont négligé de détruire, ou bien ont laissé par inattention, plus ou moins consciente." Penser à demain, comme nous le demande le titre, c’est alors regarder en arrière et s’inscrire dans la petite et la grande histoire. "(…) qu’est-ce que penser à demain si l’on ne sait rien du passé ?"
Une fois encore, il ne faut pas trop en dire, car ce serait gâcher le plaisir de la découverte.
Troisième et dernier volume d’une fresque romanesque enlevée : coup de force et coup de cœur.
La création de ce blog date d’avant l’arrivée dans nos petites existences de lecteurs du coup de cœur inattendu qu’avait été la lecture de Dans la main du diable, premier volume de la trilogie romanesque Une traversée du siècle. On vous en avait dit un petit mot ici, mais c’était frustrant de n’avoir pu nous étendre davantage sur le sujet. La sortie du troisième tome nous permet enfin de lancer notre grand cri d’amour "garatien" !
Rappel des épisodes précédents, où nous essayerons d’en dire le moins possible pour les non-initiés…
Le premier volume nous faisait découvrir une série de personnages qui pour de nombreux lecteurs allaient devenir des compagnons de route dont on a du mal à se séparer. Dans la France de 1913, Gabrielle, jeune femme intrépide et amoureuse, se lance à la poursuite du secret entourant la mort de son cousin adulé, disparu mystérieusement lors d’une voyage en Birmanie. Pour ce faire, elle rentre au service de la famille Bertin-Galay, riches industriels français. Elle s’occupe de la petite Camille, la fille de Pierre Galay, médecin pastorien, veuf et tourmenté. Mais les nuages annonciateurs du conflit mondial à venir planent au-dessus de ces êtres en quête d’eux-mêmes et les évènements s’accélèrent…
Dans L’enfant des ténèbres, deuxième tome de cette grande fresque, nous retrouvions les mêmes protagonistes tout en faisant plus ample connaissance avec les personnages secondaires du premier roman. Quelques années après la guerre, en 1933, la situation mondiale est tendue et la diplomatie s’active en coulisses. Au centre du roman, Camille vit à son tour les bouleversements amoureux et, à mesure que l’Europe, prête à s’embraser, voit arriver le péril d’une nouvelle guerre, se détache peu à peu de ses origines bourgeoises.
Ces quelques lignes sont évidemment bien réductrices tant ces deux romans abondent d’intrigues, de péripéties, de retournements de situations. Venons-en surtout à ce qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir la fin de l’histoire.
Paris, 1963. Le monde, remis de ses guerres, se reconstruit et la France se modernise peu à peu. Les femmes rêvent d’indépendance et d’égalité, les mouvements sociaux et estudiantins s’organisent. Une nouvelle ère, pleine d’espoir et de promesses. Une vie dans laquelle Christine, la fille de Camille, a du mal à trouver sa place. Des rencontres inattendues vont la ramener vers le passé de sa famille et vers les premières heures de cette saga. "(…) les enfants accèdent (…) à ce que les morts ont négligé de détruire, ou bien ont laissé par inattention, plus ou moins consciente." Penser à demain, comme nous le demande le titre, c’est alors regarder en arrière et s’inscrire dans la petite et la grande histoire. "(…) qu’est-ce que penser à demain si l’on ne sait rien du passé ?"
Une fois encore, il ne faut pas trop en dire, car ce serait gâcher le plaisir de la découverte.
C’est avec appréhension que nous avons entamé la lecture de ce roman. La peur d’être un peu perdus (comme cela avait été le cas au début du deuxième tome), peur aussi de ne pas retrouver les personnages que nous avions abandonnés, peur que dans l’inconnu de ces nouvelles pages nous ne nous soyons pas les bienvenus. Autant de craintes balayées dès les premières lignes. De nouvelles têtes, des anciennes, mais surtout un guide, une voix pour nous mener sur la route de cette nouvelle quête : l’écriture d’Anne-Marie GARAT qui, une fois encore, impose un style d’une incroyable ampleur, ciselé et tendu. Des pages à relire, d’un souffle romanesque intense qui, et c’est là une bravoure, parviennent à éviter le trop plein. Alors oui, c’est un genre particulier, qui ne plaira peut-être pas à tous (le côté feuilleton peut-être ?), même si le succès croissant de cette fresque tend à démontrer le contraire.
Les personnages de ces trois volumes nous ont accompagnés et resteront longtemps présents encore, nous éveillant aussi à notre propre histoire. On ne peut que remercier Anne-Marie GARAT pour ces heures intenses où, plongés dans les tourments des hommes et de l’histoire, nous avons souri, pleuré, tremblé et, ne craignons pas de laisser s’exprimer notre nature romanesque, aimé.
PS: Notre interview d'Anne-Marie GARAT est à lire ici.
Je survole ton billet car j'ai Dans la main du diable dans ma PAL. Mais heureuse de voir que ce fut un coup de coeur pour toi.
RépondreSupprimerJe n'ai encore lu celui-ci mais j'ai adoré le 1er tome et beaucoup aimé le 2e.. Je penserai à vous demain soir : je vais rencontrer A.M Garat ;) !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé le tome 1 , je suis restée plus réservée sur le tome 2 dont les péripéties manquaient un peu de crédibilité mais je me suis laissée emportée par le souffle romanesque
RépondreSupprimerje vais plonger dans le tome 3 car je suis incapable de m'arrêter en route
@ Zarline: Bien du bonheur en perspective.
RépondreSupprimer@ Marie: Je ne l'ai jamais rencontrée, mais j'ai entendu dire qu'elle parlait admirablement de ses personnages. Bonne rencontre!
@ Dominique: On partage le même avis. J'ai retrouvé le même plaisir qu'au premier tome.