L’été est à nos portes et, pour nombre d’entre nous, c’est aussi bientôt les vacances !
Les journaux et les magazines ne vont pas tarder à recenser, si ce n'est déjà fait, ce qu’on appelle désormais les « livres de plage ». Alors nous aussi, et ce sera l’occasion de fêter la fin de la première saison de notre blog, nous avons voulu vous proposer quelques titres, d’hier et d’aujourd’hui, à emporter en vacances ou, ne soyons pas restrictifs, à la piscine, au parc, dans le jardin ou à la terrasse d’un café (l’idée étant, vous l’aurez compris, d’être détendus et prêts à se plonger dans une lecture captivante).
Commençons avec le grand ami des lectures de vacances : le polar !
Pour ceux qui auraient échappé au phénomène, profitez de l’été pour découvrir
Millénium, la palpitante trilogie de Stieg LARSON (nous en avions déjà dit beaucoup de bien
ici). Ou encore, les univers rafraîchissants d’autres auteurs du Nord (utiles en période de canicule) comme le champion de sa catégorie, Henning MANKEL. Certains connaissent déjà
Le retour du professeur de danse, ou encore
La lionne blanche (sans oublier
Tea-Bag dont nous avons parlé
ici. Nous vous conseillons cette fois-ci une autre aventure du commissaire Wallander :
Les morts de la Saint-Jean (Niveau 2). Dans ce suspense digne des grands thrillers américains, nous suivons Wallander sur la piste d’un mystérieux tueur en série. Les indices s’accumulent mais ne se rattachent pas les uns aux autres. Le commissaire solitaire parviendra-t-il à arrêter le coupable avant de nouveaux meurtres ? (Pour d'autres auteurs venus du Nord, un petit rappel
ici.)
Revenons dans nos contrées et amusons-nous avec les codes du polar traditionnel grâce aux enquêtes du commissaire Adamsberg de Fred VARGAS (Niveau 1). La romancière française est parvenue à créer, au fil de ses romans, un personnage lunaire et attachant, qui, dans ses drôles d’enquêtes, nous fait découvrir tout un univers décalé. Nous conseillons
Pars vite et reviens tard,
Sous les vents de Neptune et, le dernier sorti,
Un lieu incertain, où Adamsberg suit la piste de tueurs de vampires…
Ou encore, pour les dandys amateurs de bons mots et d’énigmes, retrouvez Oscar Wilde jouant les Sherlock Holmes dans
Le meurtre aux chandelles de Gyles BRANDRETH (Niveau 2). Wilde décide de mener une enquête suite à la découverte du cadavre d’un jeune garçon. L’occasion de voyager dans l’Angleterre de la fin du 19ème siècle, avec pour guide le flamboyant auteur du
Portrait de Dorian Gray.
A la limite entre le polar et le roman de mœurs,
Le dernier des Weynfeldt, de Martin SUTER (Niveau 3) (auteur dont nous avons déjà parlé
ici). Adrian Weynfeldt, expert dans le marché de l’art et riche héritier d’une famille d’industriels zurichois, croise dans un bar Lorena, une mystérieuse femme qui, le lendemain, tente de se jeter du balcon d’Adrian avant de disparaître. Parallèlement à cette rencontre, un de ses connaissances lui propose de mettre en vente un faux : la copie d’un tableau du peintre Valloton… Et c’est le début des ennuis… Un roman élégant et léger sur le thème de la tromperie et du rapport à l’argent.
L’été, c’est aussi l’occasion de pre
ndre le temps et qui dit temps dit : brique !
Nous avons déjà évoqué
ici notre amour pour Jonathan COE. Si vous ne le connaissez pas encore, précipitez-vous sur le diptyque
Bienvenue au club et
Le cercle fermé (Niveau 3). Le premier roman suit le parcours d’un groupe d’adolescents à Birmingham dans les années 70. Premiers émois amoureux, questions existentielles et découvertes des idéaux, dans un climat de grands mouvements sociaux et politiques. Jonathan COE parvient, avec finesse et humour, à articuler la grande et la petite histoire. Dans
Le cercle fermé, nous retrouvons les mêmes personnages, vingt ans plus tard. Que sont devenus leurs rêves et leurs espoirs à l’heure où le pays rentre dans le nouveau millénaire ?
Autre parcours, celui de Claude, jeune pianiste surdoué, héros de
Corps et âme de Frank CONROY (Niveau 4). D’une enfance passée dans un appartement en sous-sol à New York à la découverte de son art, ce roman initiatique est une immersion dans le monde de la musique.
Plus léger mais tout aussi passionnant,
L’ombre du vent, de Carlos Luis ZAFON (Niveau 3). Un best-seller international qui nous raconte les aventures d’un jeune garçon à la recherche d’un mystérieux écrivain à Barcelone à l’époque de Franco. Un roman haletant à la construction impeccable.
Dans la même catégorie (à savoir : ne soyez pas arrêtés par le nombre de pages), il y a encore
Les falsificateurs d’Antoine BELLO,
Le grand livre des gnomes de Terry PRATCHETT ou encore ces
autres briques (et leur suite).
Pour changer un peu de ton, évoquons maintenant une saga qui est devenue, au fil des années, culte :
Les chroniques de San Francisco d’Armistead MAUPIN (Niveau 2). Mary-Ann, une petite provinciale, débarque à San Francisco dans les années 80 et s’installe dans une maison tenue par Mme Madrigal, logeuse excentrique aux petits soins pour ses pensionnaires : Mouse, le jeune gay, Brian le séducteur ou encore l’étrange Mona. Tout ce petit monde cohabite joyeusement et vit de nombreuses aventures. MAUPIN est un dialoguiste hors pair qui parvient à captiver le lecteur dès les premières pages. On rit, on espère, on s’attache aux personnages et parfois on pleure un peu : c’est comme une série télé!
Aux Etats-Unis toujours, mais dans les années septante,
Les charmes discrets de la vie conjugale de Douglas KENNEDY (Niveau 3). Malgré des parents progressistes, Hannah ne rêve que d’une vie tranquille auprès de son mari médecin. Mais l’ennui et la routine vont amener la jeune desperate housewife à se rendre complice d’un délit. Trente ans après, dans l’Amérique puritaine et sécuritaire de l’après 11 septembre, le passé d’Hannah refait surface et l’équilibre précaire de son quotidien de basculer… A travers la vie banale d’une mère de famille, KENNEDY dresse un portrait sans concession d’une société en proie à la paranoïa. (Et pour un mot sur son dernier roman, un petit clic
ici). Dans un autre contexte et du même auteur,
La poursuite du bonheur raconte une histoire d’amour à l’époque du maccarthysme.
A suivre
ici.