Winter Journal, Paul AUSTER
Le dernier Auster en VO : paresseux et dispensable.
L’hiver du titre c’est celui qui s’ouvre devant Paul Auster. À soixante-cinq ans, malgré une condition physique tout à fait honorable, l’auteur entre dans une nouvelle phase de son existence. Ce livre compile une série de souvenirs et d’anecdotes qui racontent implicitement comment il en est arrivé là. En mode shuffle. On passe de l’histoire de certaines cicatrices à la liste des différents appartements et maisons où il a vécu, de la mort de sa mère au récit d’un accident de voiture, de tout ce que ses doigts ont pu toucher (en tout bien tout honneur) à tous le lieux qu’il a visités. Il revient également sur certains passages de sa vie familiale déjà racontés dans L’Invention de la solitude. Le point de vue adopté est souvent celui du corps, de la manière dont il réagit, parfois violemment, aux événements.
J’aimerais pouvoir aller plus loin mais il n’y a malheureusement rien à dire de plus. Et pour le grand amateur d’Auster que je suis (ici), la déception n’en est que plus grande. D’accord tous ses romans ne sont pas inoubliables, mais quand même. Face à ce livre, on se demande ce qui l’a poussé à publier cet assemblage de textes sans grand intérêt. Péché d’orgueil ? Panne d’inspiration ? Ou investissements malheureux à Wall Street ?
Même si certaines anecdotes sont touchantes, on passe souvent par des moments d’ennui (Noël dans sa belle-famille? Who cares?), voire de gêne (oui son épouse, Siri Hustvedt, est belle et intelligente mais il n’est pas nécessaire de le rappeler toutes les dix pages…). Bref : grosse paresse ! Et la narration à la deuxième personne, coquetterie littéraire qui suinte l’artificialité, n’aide en rien…
Pour finir sur une note positive, le seul passage du livre qui m’a vraiment emballé est celui où il reprend des extraits de PV des réunions du syndic d’un immeuble où il a habité plusieurs années : des petits bijoux de style et de drôlerie, rédigés par Hustvedt herself ! Et en plus, elle est bêêêêlle…
Référence :
Paul AUSTER, Winter Journal, Faber and Faber, 2012.
Le dernier Auster en VO : paresseux et dispensable.
L’hiver du titre c’est celui qui s’ouvre devant Paul Auster. À soixante-cinq ans, malgré une condition physique tout à fait honorable, l’auteur entre dans une nouvelle phase de son existence. Ce livre compile une série de souvenirs et d’anecdotes qui racontent implicitement comment il en est arrivé là. En mode shuffle. On passe de l’histoire de certaines cicatrices à la liste des différents appartements et maisons où il a vécu, de la mort de sa mère au récit d’un accident de voiture, de tout ce que ses doigts ont pu toucher (en tout bien tout honneur) à tous le lieux qu’il a visités. Il revient également sur certains passages de sa vie familiale déjà racontés dans L’Invention de la solitude. Le point de vue adopté est souvent celui du corps, de la manière dont il réagit, parfois violemment, aux événements.
J’aimerais pouvoir aller plus loin mais il n’y a malheureusement rien à dire de plus. Et pour le grand amateur d’Auster que je suis (ici), la déception n’en est que plus grande. D’accord tous ses romans ne sont pas inoubliables, mais quand même. Face à ce livre, on se demande ce qui l’a poussé à publier cet assemblage de textes sans grand intérêt. Péché d’orgueil ? Panne d’inspiration ? Ou investissements malheureux à Wall Street ?
Même si certaines anecdotes sont touchantes, on passe souvent par des moments d’ennui (Noël dans sa belle-famille? Who cares?), voire de gêne (oui son épouse, Siri Hustvedt, est belle et intelligente mais il n’est pas nécessaire de le rappeler toutes les dix pages…). Bref : grosse paresse ! Et la narration à la deuxième personne, coquetterie littéraire qui suinte l’artificialité, n’aide en rien…
Pour finir sur une note positive, le seul passage du livre qui m’a vraiment emballé est celui où il reprend des extraits de PV des réunions du syndic d’un immeuble où il a habité plusieurs années : des petits bijoux de style et de drôlerie, rédigés par Hustvedt herself ! Et en plus, elle est bêêêêlle…
Référence :
Paul AUSTER, Winter Journal, Faber and Faber, 2012.