L’Homme-Alphabet, Richard GROSSMAN
Un roman noir à l'écriture fiévreuse qui finit pas lasser.
Clyde Wayne Franklin a tout pour passionner une société américaine avide de spectaculaire : il est à la fois assassin et poète. Condamné pour le meurtre de son père (et peut-être également celui de sa mère), il a passé vingt ans derrière les barreaux, le temps de devenir un immense poète controversé et de transformer son corps en objet même de poésie : toutes les lettres de l’alphabet (sauf deux) y sont tatouées. Alors qu’il est redevenu un homme libre, il reçoit l’appel à l’aide de Barbie, sa petite amie, une ex-prostituée embarquée dans une histoire de chantage touchant de près un sénateur qui a le vent en poupe. Mais le fil de l’histoire est comme court-circuité par une autre voix, celle d’un étrange clown, sorte de double délirant de Clyde qui apparaît quand celui-ci est victime de l’un de ses nombreux black-out. Le clown ramène à la conscience des bribes de l’enfance de Clyde, la violence de son père, la passivité inquiétante de sa mère ainsi que les jeux sexuels auxquels ils se livraient devant leur fils. Le texte semble alors voler en éclats, les lettres prenant (dans un exercice de typographie assez remarquable) le pouvoir de manière étrange.
Tous les ingrédients étaient là pour faire de ce livre un grand roman noir mais malheureusement je suis passé à côté. A force de vouloir perdre le lecteur dans l’esprit bouillonnant et débridé du personnage, GROSSMAN finit par lasser. Alors oui, c’est original, l’écriture est d’une incroyable densité mais, et ce n’est ici que mon avis, on s’ennuie un peu et ce qui au départ semblait incroyablement puissant devient, une fois passé la moitié du bouquin, fastidieux. Il n’en reste pas moins qu’on est parfois pris de vertige (ce qui en soi est plutôt une réussite) face à ces torrents de mots qui se déversent sur les pages. Et si je reconnais les qualités indéniables du travail de l’écriture, je ne peux malheureusement pas en dire autant du reste du livre. Dommage car, une fois encore, c’était plutôt bien parti.
Le livre a néanmoins ses défenseurs, comme Keisha ou Marianne.
Tandis que pour Biblio, Doriane et Mic, les avis sont très mitigés.
On n’en remercie pour autant pas moins Blog-O-Book et les éditions Le cherche midi.
Référence :
Richard GROSSMAN, L’Homme-Alphabet, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Héloïse Esquié, Le cherche midi, 2010.
Un roman noir à l'écriture fiévreuse qui finit pas lasser.
Clyde Wayne Franklin a tout pour passionner une société américaine avide de spectaculaire : il est à la fois assassin et poète. Condamné pour le meurtre de son père (et peut-être également celui de sa mère), il a passé vingt ans derrière les barreaux, le temps de devenir un immense poète controversé et de transformer son corps en objet même de poésie : toutes les lettres de l’alphabet (sauf deux) y sont tatouées. Alors qu’il est redevenu un homme libre, il reçoit l’appel à l’aide de Barbie, sa petite amie, une ex-prostituée embarquée dans une histoire de chantage touchant de près un sénateur qui a le vent en poupe. Mais le fil de l’histoire est comme court-circuité par une autre voix, celle d’un étrange clown, sorte de double délirant de Clyde qui apparaît quand celui-ci est victime de l’un de ses nombreux black-out. Le clown ramène à la conscience des bribes de l’enfance de Clyde, la violence de son père, la passivité inquiétante de sa mère ainsi que les jeux sexuels auxquels ils se livraient devant leur fils. Le texte semble alors voler en éclats, les lettres prenant (dans un exercice de typographie assez remarquable) le pouvoir de manière étrange.
Tous les ingrédients étaient là pour faire de ce livre un grand roman noir mais malheureusement je suis passé à côté. A force de vouloir perdre le lecteur dans l’esprit bouillonnant et débridé du personnage, GROSSMAN finit par lasser. Alors oui, c’est original, l’écriture est d’une incroyable densité mais, et ce n’est ici que mon avis, on s’ennuie un peu et ce qui au départ semblait incroyablement puissant devient, une fois passé la moitié du bouquin, fastidieux. Il n’en reste pas moins qu’on est parfois pris de vertige (ce qui en soi est plutôt une réussite) face à ces torrents de mots qui se déversent sur les pages. Et si je reconnais les qualités indéniables du travail de l’écriture, je ne peux malheureusement pas en dire autant du reste du livre. Dommage car, une fois encore, c’était plutôt bien parti.
Le livre a néanmoins ses défenseurs, comme Keisha ou Marianne.
Tandis que pour Biblio, Doriane et Mic, les avis sont très mitigés.
On n’en remercie pour autant pas moins Blog-O-Book et les éditions Le cherche midi.
Référence :
Richard GROSSMAN, L’Homme-Alphabet, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Héloïse Esquié, Le cherche midi, 2010.
C'est dommage, le resume etait allechant pourtant !
RépondreSupprimerBruno est carrément enthousiaste. Pour moi, j'ai eu du mal à respirer parfois... Mais c'est fort, non, quand même?
RépondreSupprimerMalgré tes réserves, ce roman reste diablement tentant. Je regrette d'autant plus de ne pas avoir tenté ma chance quand Blog-O-Book l'a proposé...
RépondreSupprimerL'idée de base me tente bien, malgré tes réserves, vu que le côté déjanté me plaît toujours. Mais bon, si je me décide à le lire, je partirai en me disant que c'est très particulier et qu'il est possible que je n'adhère pas.
RépondreSupprimer@ L'Ogresse: c'est aussi la présentation du bouquin qui m'a tenté.
RépondreSupprimer@ keisha: fort,dense, certes, mais il m'a manqué quelque chose.
@ ICB et Karine:): comme je l'ai indiqué, il y a aussi des avis très positifs (j'ai notamment lu une très bonne critique dans Les Inrocks). A vous de voir.
Effectivement le billet de Keisha m'avait fortement tentée. Là j'hésite un peu. J'essaierai de voir si je le trouve à la bibli...
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