Lors de l'enterrement de sa mère, Paul rencontre Alice, sa tante, revenue à Bruxelles après de longues années pour rendre un dernier hommage à sa sœur. Pendant plusieurs jours, à la demande d'Alice, Paul écoutera l'histoire de cette femme au destin singulier, lors de rendez-vous qui se placeront sous le signe de la bonne chère. En effet, chaque soir, Paul emmènera Alice dîner dans un restaurant différent et écoutera cette Shéhérazade lui raconter une vie pour le moins exceptionnelle.
Car Alice a eu neuf maris et autant de veuvages.
Et pourtant, cette vieille dame qui sera toute sa vie poursuivie par la mort, restera d'un optimisme à toute épreuve, profitant de chaque instant, et surtout de chaque personne, et grappillant tous les instants de bonheur que la vie pourra lui offrir.
Ainsi, Alice quittera la Belgique, juste après la guerre et la mort de ses parents et de son fiancé, et partira pour l'Angleterre. Ensuite elle voyagera, emmenée par les hommes de sa vie, d'Italie en Indes en passant par Winnipeg. Son amie Maggie, mère de son premier époux, sera son port d'attache et elle trouvera, après chaque drame, refuge chez la vieille dame qui la soignera à coups de tasses de thé, de jardinage et de phrases bien senties sur le bonheur.
Bien-sûr, avouons que le parcours d'Alice et la mort de ses neuf maris est parfois difficile à croire, que son optimisme à toute épreuve paraît quelque peu fabriqué et que les différents personnages ne sont qu'évoqués un peu superficiellement, ce qui ne permet pas réellement de s'attacher à eux. Le lecteur reste donc à distance du récit des aventures d'Alice.
Mais Alice donne à Paul et au lecteur, dans un petit roman sans prétention qui semble n'avoir d'autres objectifs que de nous faire sourire, une jolie leçon sur le bonheur. Et, au jour d'aujourd'hui, c'est toujours bon à prendre !
Références :
Francis DANNEMARK, Histoire d’Alice qui ne pensait à rien (et de tous ses maris, plus un), Robert Laffont, 2013.
Je me disais un peu que ça devait être assez superficiel comme exploration du personnage... mais n'empêche, j'ai bien envie de la rencontrer, cette Alice!
RépondreSupprimerUn roman qui fait du bien, c'est toujours une bonne chose à noter !
RépondreSupprimerJe ne sais pas... tout cela à l'air très léger. Pourquoi pas pendant les vacances, sous le soleil (c'est pas gagné !).
RépondreSupprimerA Jérôme : C'est très léger en effet, mais ce roman fait un bien fou, comme un doudou qui te consolerait de tes malheurs ou soucis. Et ça n'est pas du tout si superficiel que ça, mais vraiment sympa.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec liliba :-)
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