23 mai 2010

100% anglais mais dilué

Par un matin d’automne, Robert GODDARD 

Secrets de famille et meurtres sur fond de première guerre mondiale. Un poil too much.

Une visite au Mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le nom du père de Leonora, tombé au front, est gravé sur un mur commémoratif. Problème : le décès date d’un an avant la naissance de Lenora. C’est le début d’un long récit que permettra à Leonora d’expliquer à sa propre fille les secrets qui depuis toujours entourent son enfance…
Pour cela, il lui faut remonter à l’enfance et à Meongate, la grande maison de Lord et Lady Powerstock où, orpheline, Leonora a grandi, soumise au caractère pervers et capricieux d’Olivia, la seconde épouse de son grand-père. Officiellement, son père est mort à la guerre et sa mère est morte de maladie, loin de chez elle. Olivia va longtemps martyriser Leonora et lui laisser entendre les pires choses sur sa mère. Mais bien des années plus tard, alors qu’elle a réussi à fuir Meongate, un étranger vient lui apporter une partie des réponses aux questions qui, depuis toujours, la hantent et se lance à son tour dans un récit d’amitié qui prend racine dans les tranchées du Nord de la France…
Il ne faut pas trop en dire car le seul intérêt du livre réside dans son suspense. Plus on croit en apprendre, moins on en sait et les dernières révélations n’apparaissent que dans les ultimes pages du roman.
Pour le reste, on est dans tout ce qu’il y a de plus anglais : une maison mystérieuse avec de lourds secrets (le côté Brontë), des meurtres irrésolus (le côté Agatha Christie) et une enfance malheureuse et des méchants vraiment très très méchants (le côté Dickens). On prend le tout, on agite et on obtient le pitch pour la prochaine saga de l’été sur les chaînes françaises (meurtre+famille+secrets+héritage+patrimoine = saga de l'été). Je force un peu le trait, mais il faut bien avouer que même si on passe un moment agréable, on est rarement surpris par l’histoire. Tout y est très conventionnel, les personnages n'ont que peu de dimensions et les procédés narratifs sont répétitifs et maladroits.

Bref, un avis assez mitigé… comme pour Canel, Snowball et Lystig. Ce qui n’est pas le cas de Karine, de Manu, de June  et de A propos de livres.

Merci néanmoins à BOB et à Sonatine éditions (qu’on aime pourtant beaucoup ici, ici et ici) pour ce partenariat.

11 commentaires:

  1. chez Sonatine qui a le mérite de sortir quelques romans excellents, il y a aussi des moins bons, le lot de tous les éditeurs non ? dommage

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  2. Dès que je peux, je me penche sur "les lieux sombres"...

    Merci pour votre visite

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  3. Oui, on est d'accord !
    Mais je reste fan des Editions Sonatine ! ;-)

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  4. je vois que ce roman a des avis contrastés mais moi j'ai adoré. Mais c'est ce qui fait la diversité de la blogo :-) Merci pour le lien !

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  5. @ Dominique: il me faut plus d'une déception pour mettre de côté un éditeur! Mais bon, pour le coup, jusqu'à présent c'était un sans faute... J'attends avec impatience la prochaine sortie d'un RJ Ellory...

    @ Lystig: Un autre Goddard?

    @ Canel: ;-)

    @ Manu: j'étais assez étonné en lisant les autres avis. Mais comme je le dis, j'ai quand même été jusqu'au bout du livre, ce qui signifie bien que je n'ai pas l'impression d'avoir lu un super nanar! Et de rien pour le lien!

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  6. Malgré plusieurs avis mitigés, je reste assez tentée par ce livre. Les éditions Sonatine n'y sont sûrement pas pour rien. J'attendrais peut-être quand la sortie en poche.

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  7. "qu'on aimait" ? Ca y est, vous n'aimez plus ? En tout cas, ton avis et même celui de Karine, certes radicalement différent, me conforte tout à fait dans mon choix de ne pas lire ce Sonatine ! Ce n'est pas fait pour moi, j'en étais sûre rien qu'à la couverture! :-)

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  8. @ zarline: ce n'est certainement pas un mauvais moment de lecture, mais je n'ai pas été emballé.

    @ Emeraude: je modifie tout de suite la fin du billet! Non: on aime encore beaucoup! Et tu as raison, cette couverture n'est vraiment pas une réussite. C'est un peu "cheap", non?

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  9. Je partage tout à fait votre avis: je n'écrirai donc pas de critique sur ce roman! Cela se laisse lire pour les vacances mais ce qui m'a énervée, c'est l’invraisemblance, surtout dans l'exagération: Cosette ou Petite Princesse, des héroïnes aussi malheureuses, on n'en avait plus osé depuis bien longtemps! Et, tant qu'à lire un roman qui évoque Thiepval, "Derrière la colline" d'Hanotte est infiniment préférable (selon moi).

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  10. @ Françoise: je ne comprends pas trop pourquoi Sonatine a ressorti ce roman. Leur ligne éditoriale me semble quand même un peu plus ambitieuse, non?

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