10 août 2010

Femme de fan

Juliet, Naked, de Nick HORNBY

Dans une petite ville balnéaire anglaise, une femme fait le bilan de sa vie. Et fait une rencontre inattendue avec un ancien rockeur.

Chose promise, chose due : on vous avait conseillé quelques lectures de vacances dont certaines sur lesquelles nous n’avions pas encore disserté. En cette veille de rentrée, finissons nos devoirs de vacances ! L’un des romans évoqués précédemment n’était autre que le dernier Nick HORNBY. Le romancier anglais nous avait habitué à ses personnages de trentenaires incapables de vieillir et de s’engager dans la « vraie vie ». Mais voilà, Nick HORNBY a vieilli et il a eu l’intelligence de faire vieillir ses héros avec lui.
Ainsi, le narrateur, Annie, est femme (ça aussi, assez rare dans l’œuvre de l’auteur pour être signalé) à l’aube de la quarantaine, larguée par un compagnon dont elle a partagé quinze ans de vie. Pourquoi, diable, ne l’a-t-elle pas quitté elle-même plus tôt, se demande-t-elle. Il faut dire que Duncan ne l’a jamais beaucoup fait rêver, ne lui a pas fait d’enfant et nourrit une obsession malsaine pour Tucker Crowe, un obscur chanteur rock ayant eu un certain succès vingt ans plus tôt mais disparu des médias depuis belle lurette. Duncan a créé un site Internet consacré à son idole, partageant sa passion avec quelques doux dingues dans son genre, dissèque chaque chanson, chaque interview de Crowe et entraîne Annie, pendant ses vacances, sur les traces du chanteur lors de pèlerinages pour le moins pénibles. Quand soudain sort un nouvel album de Crowe, intitulé Juliet, Naked, Duncan s’empresse d’en faire mille louanges sur son site alors qu’Annie se fend d’un billet pour exprimer bien moins d’enthousiasme. Et Tucker Crowe de lui répondre…
On retrouve, dans Juliet, Naked, l’univers de Nick HORNBY : son amour pour la musique et particulièrement pour le rock, la question de la paternité, la difficulté du couple. Ses personnages sont comme toujours humains, donc plein de faiblesses mais terriblement attachants (le lecteur sera même attendri par l’épouvantable Duncan !). Les questions sont existentielles : quels risques faut-il prendre pour ne pas gâcher sa vie ? Peut-on rattraper le temps perdu ?  Quelles sont les priorités entre la passion et les gens qu’on aime ? Mais le ton est comme toujours léger et plein d’humour. Une lecture rafraîchissante qui sonne toujours juste.

8 commentaires:

  1. Je lis décidément beaucoup de critiques élogieuses sur ce roman. Les questions existentielles posées me donnent envie de le découvrir. Mais peut-être pas tout de suite, ma PAL devient longue ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Au fait, bon retour de vacances ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Je continue de lire les billets positifs, mais je reste de marbre.
    Je passe donc encore et toujours mon tour ;)
    PS : Espérons que vous ayez fait bon voyage, et eu du beau temps.
    PPS : Attention à la petite faute d'orthographe, les profs de français ;) : "Duncan ne l’a jamais beaucoup fait rêvée*"

    RépondreSupprimer
  4. Un roman qui m'a réconciliée avec l'auteur (les trentenaires, à force, ça lasse...)

    RépondreSupprimer
  5. @Lukes : merci! Suis encore un peu en vacances mais... à la maison donc, c'est reparti.
    @Reka : Merci à toi. Je suis encore un peu en vacances... ceci explique cela. Mais c'est corrigé ! Excellentes vacances sous le soleil !
    @Keisha : et puis c'est agréable de voir un auteur qui est capable d'évoluer.

    RépondreSupprimer
  6. Parfait pour les vacances ! L'Homme a également aimé.

    RépondreSupprimer
  7. J'ai beaucoup aimé ce roman. Je suis une fan absolue de Nick Hornby !

    RépondreSupprimer