6 décembre 2009

Deux polars pour un Danois

L’Epouse inconnue et L’ennemi dans le miroir, Leif DAVIDSEN

Du suspense, des intrigues politico-policières et un petit coup de froid.

Rares sont les réunions au sommet qui ne nous permettent pas de découvrir un nouvel auteur de polars venu du Nord. Nous avons déjà évoqué (ici, ici ou encore ici) certains de ces écrivains aux noms imprononçables.
Effet Millénium ? En tous cas, ils sont de plus en plus nombreux à être traduits et la température des rayons policiers des librairies ont depuis lors baissé de quelques degrés et ont des relents d’aquavit… Pour peu, on pourra bientôt trouver, dans le grand magasin de meubles jaune et bleu, des étagères "Wallander" et des chandeliers "Erlendur"…
Et donc dans la famille des scandinaves, voici DAVIDSEN, un Danois qui mélange enquêtes policières et politique internationale.
Dans L’ennemi dans le miroir, c’est au lendemain des attentats du 11 septembre, alors que l’Amérique cherche à relier les terroristes au régime de Saddam Hussein, que le passé de John Ericsson refait surface. Après avoir mis des années à se fondre dans les idéaux de la société américaine et être devenu un citoyen respectable, le voilà forcé de faire ressurgir Vuk, un double qui hante ses rêves, sorte de mercenaire sans scrupules qui sévissait autrefois en Bosnie et ennemi juré du commissaire Toftlund, qui à l’autre bout du monde, se met à enquêter sur les réseaux terroristes en activité au Danemark. Suspense, espionnage, réflexions politiques : efficace mais pas très original.
Dans l’Epouse inconnue, pas de policier, pas d’enquêteur mais un jeune homme d’affaires danois, Marcus Hoffmann. Un workaholic marié depuis dix ans à Nathalie, une jeune femme d’origine russe. Alors qu’elle n’a plus aucun lien avec son pays d’origine, elle parvient à convaincre Marcus de partir faire une croisière sur la Volga et disparaît à la première escale. Début d’une descente aux enfers pour Marcus qui découvre une société gangrenée par la corruption et la misère. Comment faire comprendre aux autorités que sa femme n’a pas pu le quitter comme ça, sans laisser de trace, que sa disparition ne lui ressemble pas. Mais, finalement, la connaît-il si bien que cela ? Aidé par un jeune garçon des rues et un homme d’affaire immensément riche, Marcus découvre peu à peu le passé de son épouse et, en vrac, le conflit en Tchétchénie, des Icônes orthodoxes, le silence du métro japonais et les ravages du capitalisme sauvage … Suspense, réflexions politiques et remise en question radicale de l’existence du personnage : efficace, parfois un peu maladroit dans l’écriture.
Mais ne boudez pas votre plaisir et passez un bon moment à courir aux quatre coins du monde en compagnie de vos nouveaux amis danois.

(Niveau 2)

1 commentaire:

  1. j'ai lu un polar de cet auteur (je ne sais plus le titre). J'en attendais beaucoup et finalement j'ai été assez déçue. Raison pour laquelle je n'en ai lu qu'un d'ailleurs !

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