7 octobre 2010

Le plus bel âge

Gentlemen, Klas ÖSTERGREN

Un roman culte suédois et ce n’est pas un polar !

Le jeune Klas fait la rencontre d’Henry Morgan dans son club de boxe à la fin des années 70. Klas est un écrivain qui vit en dilettante en bouclant les fins de mois par de petits boulots sans grand intérêt. Amusé par l’enthousiasme communicatif d’Henry, dandy fantasque et charismatique, il se laisse facilement entraîner et, comme il a perdu la plupart de ses biens dans le cambriolage de son appartement, il accepte l’invitation de son nouvel ami à venir partager son grand appartement. La cohabitation tient de l’état de grâce. Dans une atmosphère propice à la création, Klas se lance dans l’adaptation contemporaine d’un classique de la littérature suédoise tandis qu’Henry peaufine la partition d’Europe, fragments désagrégés, œuvre musicale qui lui apportera la gloire. Mais la réapparition de Leo, le frère cadet d’Henry, va venir bousculer la dolce vita suédoise des deux jeune hommes. Alors qu’Henry est extraverti et bon vivant, son jeune frère, poète précoce, est renfermé et sujet à de terribles crises qui l’éloignent toujours un peu plus du monde des vivants, de l’enfermement autistique au penchant mortifère pour certaines fleurs du mal.
Histoires de famille, réflexions philosophiques, esthétiques, histoires d’amour, femmes fatales, secrets d’Etat et même chasse au trésor : c’est toute la panoplie de la littérature qui est ici déployée par ÖSTERGREN pour donner corps au destin des deux frères que son double littéraire semble aduler. Le roman se révèle lentement et change souvent d’orientation, surprenant le lecteur jusqu’aux dernières lignes.
On lit avec beaucoup de plaisir cette chronique pleine de charme et d’originalité qui va des années 50 à la fin des années 70, intrigué et charmé comme le narrateur par cette fratrie hors-norme. Le style d’ÖSTERGREN est assez original et étonnant quand on sait que l’auteur n’avait que 25 ans au moment de la parution, en 1980, de ce roman, culte en Suède. Il a donné suite à l’histoire des frères Morgan en 2005 avec Gangsters.

6 commentaires:

  1. C'est vraiment le dernier des romans que j'aurais soulevé de sa table si je l'avais trouvé en librairie.
    Et pourtant...
    Sauf pour la présence de femmes fatales qui ne m'enchante guère, je serais bien tentée de prendre note de ce titre !

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  2. Merci...Moi j'aime bien les femmes fatales ;-)

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  3. Je n'ai vraiment pas accroché et ai du abandonner la lecture de ce livre... Rien à faire ! Les personnages ne parvenaient pas à m'intéresser.

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  4. @ reka et mir: il n'y a pas un troupeau de femmes fatales! Juste une...

    @ Kathel: Je trouvais pourtant qu'on entrait vite dans l'histoire et que les personnages étaient assez bien réussis.

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  5. Pour une fois, je ne suis pas du même avis ! Et je rejoins plutôt celui de Kathel. Comme elle, j'ai abandonné le livre en cours de route... je m'ennuyais en fait...

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