Dernier roman de notre chouchou du moment : oui, mais…
ELLORY est l’un des auteurs qui nous a le plus enthousiasmés ces derniers temps. Dans ces deux romans traduits en français (dont nous avions parlé notamment ici), il revisitait le roman noir pour en donner une vision plus profonde, on pourrait presque dire plus littéraire, avec un mélange de mélancolie très sombre, de cruauté effrayante et, dans le cas de Vendetta, d’une relecture originale de l’histoire des Etats-Unis. La part sombre, la part de l’ombre de l’humain, horrible, cruelle mais littérairement construite. Autant dire qu’on attendait avec impatience la sortie d’un nouveau roman. Mais nos attentes sont souvent bien difficiles à contenter et il en va de même pour les livres…
Les Anonymes se présente davantage comme un thriller. Une série de meurtres violents et reliés par un mode opératoire effrayant, un flic au bout du rouleau, une course à l’indice, etc. Mais à côté des ingrédients traditionnels du genre, ELLORY parvient rapidement à insérer une dimension politique et à renouer avec l’un de ses thèmes-phares : la création d’un monstre. L’enquête avance par sauts de puce, entrecoupée des bribes de confessions d’un homme, peut-être le tueur. Ce récit parallèle rejoindra finalement celui d’une enquête à rebondissements aux allures de scandale politique de grande échelle.
Autant le dire tout de suite, Les Anonymes est un excellent thriller qui fonctionne pleinement, se dévore avec avidité. Et pourtant, je m’attendais à mieux. Moins de profondeur que dans les romans précédents, une certaine impression de déjà-lu (avancer que les agents de la CIA ne sont pas tous des enfants de chœur, ce n’est pas des plus original…), une première partie parfois un peu laborieuse (avec toutes les vingt pages une sorte de répétition inutile de l’état des lieux de l’enquête). John Robbey, le « méchant » de l’histoire, a beau être un personnage assez bien construit, il ne possède pas la même dimension que les anti-héros « elloriens ».
Donc un brin de déception mais qui ne m’empêchera d’attendre impatiemment le prochain.
Même avis chez Emeraude.
Et pour terminer sur une bonne note : un entretien avec l’auteur réalisé par BOB.
ELLORY est l’un des auteurs qui nous a le plus enthousiasmés ces derniers temps. Dans ces deux romans traduits en français (dont nous avions parlé notamment ici), il revisitait le roman noir pour en donner une vision plus profonde, on pourrait presque dire plus littéraire, avec un mélange de mélancolie très sombre, de cruauté effrayante et, dans le cas de Vendetta, d’une relecture originale de l’histoire des Etats-Unis. La part sombre, la part de l’ombre de l’humain, horrible, cruelle mais littérairement construite. Autant dire qu’on attendait avec impatience la sortie d’un nouveau roman. Mais nos attentes sont souvent bien difficiles à contenter et il en va de même pour les livres…
Les Anonymes se présente davantage comme un thriller. Une série de meurtres violents et reliés par un mode opératoire effrayant, un flic au bout du rouleau, une course à l’indice, etc. Mais à côté des ingrédients traditionnels du genre, ELLORY parvient rapidement à insérer une dimension politique et à renouer avec l’un de ses thèmes-phares : la création d’un monstre. L’enquête avance par sauts de puce, entrecoupée des bribes de confessions d’un homme, peut-être le tueur. Ce récit parallèle rejoindra finalement celui d’une enquête à rebondissements aux allures de scandale politique de grande échelle.
Autant le dire tout de suite, Les Anonymes est un excellent thriller qui fonctionne pleinement, se dévore avec avidité. Et pourtant, je m’attendais à mieux. Moins de profondeur que dans les romans précédents, une certaine impression de déjà-lu (avancer que les agents de la CIA ne sont pas tous des enfants de chœur, ce n’est pas des plus original…), une première partie parfois un peu laborieuse (avec toutes les vingt pages une sorte de répétition inutile de l’état des lieux de l’enquête). John Robbey, le « méchant » de l’histoire, a beau être un personnage assez bien construit, il ne possède pas la même dimension que les anti-héros « elloriens ».
Donc un brin de déception mais qui ne m’empêchera d’attendre impatiemment le prochain.
Même avis chez Emeraude.
Et pour terminer sur une bonne note : un entretien avec l’auteur réalisé par BOB.
Pas aussi bon que les précédents (pour ma part je n'ai pour l'instant lu que "Seul le silence") certes, mais bon tout de même par rapport à tout ce qu'on peut voir. Il y a moins de profondeur dans l'ambiance, moins d'attachement au personnage. Ca reste terriblement efficace pourtant.
RépondreSupprimerJe l'ai acheté (suite à la première critique de Voyelle et Consonne) mais pas encore lu: dans ma PAL - qui diminue d'autant moins vite que je continue mes lectures pour ma thèse (les bouquins de François Weyergans sur la lecture et ses manuels scolaires: pensum mais utile!).
RépondreSupprimerBref, j'ai aussi commencé La solitude du docteur March; quand j'aurai lu mon premier Ellory, je vous fais signe...
Je suis ravie de voir que nous sommes à 100% d'accord ! en fait je commençais à me dire que je devenais beaucoup trop exigeante parce qu'il est vrai que c'est un excellent thriller...
RépondreSupprimerj'ai encore deux titres de lui à lire in english), je crois que je vais prendre mon temps, afin de ne pas être déçue à nouveau ! (j'avais eu une autre légère déception à la lecture d'un de ses romans non traduits)
@ Petite Fleur: le problème est qu'avec cet auteur ce n'est pas l'efficacité que je recherche, même si effectivement de ce côté-là tout fonctionne très bien.
RépondreSupprimer@ Françoise: "La solitude du docteur March"? Je ne connais pas du tout et serait content de lire ton billet sur le sujet.
@ Emeraude: Mais l'exigence est une très bonne chose, non? (dixit le prof en moi)
je ne connais ni les précédents ni celui-là et je n'aime pas les thrillers. Mais... J'aime ce blog.
RépondreSupprimerMalgré le "mais", je vais essayer de le lire prochainement.
RépondreSupprimerJe ne lis ton avis qu'en crabe car je suis entrain de le lire en ce moment. Environ à la moitié, je suis d'accord avec toi, il est excellent!
RépondreSupprimerJ'avais adoré "Seul le silence" (et adorer et encore trop faible...).
Je suis ma foi tout à fait d'accord. J'avais de grandes attentes, je crois que ce thriller politique est très bien construit, mais je m'attendais à mieux, à une atmosphère plus dense.
RépondreSupprimer@ liliba: c'est un petit "mais", certainement dû à mes attentes quant à Ellory.
RépondreSupprimer@ Nelfe: ah "Seul le silence", "Vendetta", ... quel auteur, quand même!
@ Karine:): c'est tout à fait cela, il manque un peu de densité. C'est un bon thriller politique, pas un grand roman noir.