Une famille dysfonctionnelle et ses secrets au centre d’un roman psychologique dense.
Patrice et Patricia ont vécu loin l’un de l’autre pendant plusieurs années. Lui à Santiago, Chili ; elle à Paris. Ils ont brutalement quitté leur foyer berlinois pour vivre pleinement une séparation, décidée ou imposée ?, nécessaire et définitive. Car ces deux jumeaux, on le comprend très vite, ont joué avec les limites de leur étonnante proximité et commis une faute peut-être irréparable. Il faudra un accident sensationnel pour qu’ils se retrouvent à nouveau dans la demeure de leurs parents : l’incarcération de leur père, accusé du meurtre d’un célèbre ténor en pleine représentation de Tosca. Comment comprendre ce geste insensé de la part d’un accordeur de pianos sans histoire, incapable d’un acte aussi théâtral et dramatique ? Patrice et Patricia vont remonter les fils de l’histoire familiale, recouper les récits, les souvenirs et mettre à jour une longue suite de non-dits et de secrets larvés qui ont rendu cette famille ordinaire complètement dysfonctionnelle.
Les jumeaux racontent tour à tour leur histoire, celle de leur relation fusionnelle et de leur lente reconquête identitaire l’un sans l’autre, le deuil d’une fraternité qui les avait emmenés au-delà d’eux-mêmes. Leur récit est consigné dans des cahiers qu’ils devront s’échanger plus tard, une fois passé le drame qui touche leur famille, et alors, peut-être, ils pourront commencer à vivre.
Au fil des cahiers, nous apprenons les raisons du drame et l’histoire de chacun des membres de cette famille marquée par les regrets, les attentes vaines et les désillusions. A côté de son métier d’accordeur, le père s’est rêvé compositeur d’opéra et, toute sa vie, a recherché la reconnaissance d’un monde de la musique resté sourd à ses œuvres. A travers ces opéras, leur composition et la passion d’un homme, on découvre le roman d’une famille, sa perpétuelle amertume et ses mythes fondateurs qui, peu à peu, jetteront une nouvelle lumière sur le geste fatal du père (qui ne s’expliquera qu’à la toute fin du roman).
Chaque chapitre du roman est un cahier de Patrice et de Patricia. On recoupe donc peu à peu les informations pour reconstruire avec eux le fil des événements.
Les romans prenant pour thème la musique peuvent parfois s’avérer difficile d’accès aux néophytes. Pas de souci ici car même s’il est souvent question d’opéra, c’est avant tout comme d’un élément de l’histoire de la famille et pas comme un objet en soi. Il est davantage question de l’envie de créer, de laisser une trace, et de la différence entre l’artiste et l’artisan. En partant de l’histoire des jumeaux fusionnels (ce qui n’est pas très original), MERCIER prend vite ses distances pour montrer les liens entre les différents membres de la famille. La description des souvenirs et des sentiments est fine, minutieuse et souvent touchante, alors que le sujet pouvait s’avérer plutôt glissant. Jouant habilement sur la distance entre les deux personnages de jumeaux, l’auteur amène le lecteur à la découverte de cette histoire familiale tragique.
Seul bémol (ok, jeu de mot un peu facile pour un livre qui parle de musique…), certaines longueurs ou digressions inutiles qui ralentissent le rythme général du roman mais qui, au final, n’ont pas gâché mon plaisir. J’ai d’ailleurs beaucoup plus accroché à ce titre qu’à Train de nuit pour Lisbonne que j’avais abandonné en cours de lecture.
Au fil des cahiers, nous apprenons les raisons du drame et l’histoire de chacun des membres de cette famille marquée par les regrets, les attentes vaines et les désillusions. A côté de son métier d’accordeur, le père s’est rêvé compositeur d’opéra et, toute sa vie, a recherché la reconnaissance d’un monde de la musique resté sourd à ses œuvres. A travers ces opéras, leur composition et la passion d’un homme, on découvre le roman d’une famille, sa perpétuelle amertume et ses mythes fondateurs qui, peu à peu, jetteront une nouvelle lumière sur le geste fatal du père (qui ne s’expliquera qu’à la toute fin du roman).
Chaque chapitre du roman est un cahier de Patrice et de Patricia. On recoupe donc peu à peu les informations pour reconstruire avec eux le fil des événements.
Les romans prenant pour thème la musique peuvent parfois s’avérer difficile d’accès aux néophytes. Pas de souci ici car même s’il est souvent question d’opéra, c’est avant tout comme d’un élément de l’histoire de la famille et pas comme un objet en soi. Il est davantage question de l’envie de créer, de laisser une trace, et de la différence entre l’artiste et l’artisan. En partant de l’histoire des jumeaux fusionnels (ce qui n’est pas très original), MERCIER prend vite ses distances pour montrer les liens entre les différents membres de la famille. La description des souvenirs et des sentiments est fine, minutieuse et souvent touchante, alors que le sujet pouvait s’avérer plutôt glissant. Jouant habilement sur la distance entre les deux personnages de jumeaux, l’auteur amène le lecteur à la découverte de cette histoire familiale tragique.
Seul bémol (ok, jeu de mot un peu facile pour un livre qui parle de musique…), certaines longueurs ou digressions inutiles qui ralentissent le rythme général du roman mais qui, au final, n’ont pas gâché mon plaisir. J’ai d’ailleurs beaucoup plus accroché à ce titre qu’à Train de nuit pour Lisbonne que j’avais abandonné en cours de lecture.
Un grand merci à la collègue qui m'a fait découvrir ce livre.
j'adore la collection 10/18 et ce livre m'a l'air passionant.
RépondreSupprimerdes bises!
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