Un petit village de la Drôme, trois personnages luttant contre le chagrin, deux meurtres irrésolus... Voilà les ingrédients du dernier roman d'Isabelle HAUSSER.
Isabelle HAUSSER aime brouiller les pistes. Roman psychologique, roman policier, roman d’amour, on n’est jamais bien sûr… On avait été séduit par La table des enfants, roman étonnant d'une femme qui se rendait en Allemagne pour enquêter sur le suicide de sa fille qui semblait avoir laissé nombreux messages pour sa mère adorée. On est intrigué par son dernier roman, Le passage des ombres, aussi intelligent mais peut-être moins abouti. Le passage des ombres est la maison de Guillaume Barbier, à Malemort, petit village méridional chargé d'histoire. C'est aussi là que se réfugie son double et ami américain, William Barber, pour quelques mois, loin d'un pays gouverné par le président Bush, qu'il exècre. Enfin, c'est là que vient presque tous les jours Elise, amie d'enfance de Guillaume et médecin de Malemort. Ces trois personnages ont en commun un deuil à surmonter et l'amour de la musique. Deux histoires de meurtres irrésolus vont s'ajouter à l'histoire intime des personnages. L'une est réelle et actuelle. C'est l'assassinat d'une femme auquel Guillaume, en tant que juge d'instruction, est confronté et pour lequel il développera une étrange obsession. L'autre date de plusieurs siècles, pendant la période de la contre réforme, et passionnera William.
On est touché par la sensiblité et l'intelligence des personnages. De plus, l'écriture d'Isabelle HAUSSER est, comme à son habitude, précise et élégante. Par ailleurs, de nombreux thèmes et pistes de réflexion sont intimement entremêlés : la situation sociale et politique des USA, celle de la France, les attentats du 11 septembre, la douleur de la perte, la difficulté de l'amour, la situation des réformés avant la révocations de l'Edit de Nantes... et j'en passe. Le résultat est donc un livre étonnant et captivant. Malheureusement, il y a quelques longueurs. Isabelle HAUSSER se perd parfois en digressions et nous regrettons de ne pas suivre le fil de sa pensée. Rajoutons aussi que rien ne finit vraiment. Ni les résolutions des meurtres, ni les intrigues amoureuses. Comme dans la vie, pourrait-on dire, où tout ne trouve pas toujours une réponse et une solution. Mais avouons que cela gâche un peu le plaisir de la lecture et nous laisse, après avoir refermé la dernière page, la sensation de ne pas avoir réussi à assembler toutes les pièces du puzzle. Néanmoins, la finesse d'écriture d'Isabelle HAUSSER, l'intelligence de ses réflexions et son art de créer des intrigues à suspense nous donne envie de découvrir ses autres romans.
Un livre lu dans le cadre d'un partenariat organisé par BOB.
Isabelle HAUSSER aime brouiller les pistes. Roman psychologique, roman policier, roman d’amour, on n’est jamais bien sûr… On avait été séduit par La table des enfants, roman étonnant d'une femme qui se rendait en Allemagne pour enquêter sur le suicide de sa fille qui semblait avoir laissé nombreux messages pour sa mère adorée. On est intrigué par son dernier roman, Le passage des ombres, aussi intelligent mais peut-être moins abouti. Le passage des ombres est la maison de Guillaume Barbier, à Malemort, petit village méridional chargé d'histoire. C'est aussi là que se réfugie son double et ami américain, William Barber, pour quelques mois, loin d'un pays gouverné par le président Bush, qu'il exècre. Enfin, c'est là que vient presque tous les jours Elise, amie d'enfance de Guillaume et médecin de Malemort. Ces trois personnages ont en commun un deuil à surmonter et l'amour de la musique. Deux histoires de meurtres irrésolus vont s'ajouter à l'histoire intime des personnages. L'une est réelle et actuelle. C'est l'assassinat d'une femme auquel Guillaume, en tant que juge d'instruction, est confronté et pour lequel il développera une étrange obsession. L'autre date de plusieurs siècles, pendant la période de la contre réforme, et passionnera William.
On est touché par la sensiblité et l'intelligence des personnages. De plus, l'écriture d'Isabelle HAUSSER est, comme à son habitude, précise et élégante. Par ailleurs, de nombreux thèmes et pistes de réflexion sont intimement entremêlés : la situation sociale et politique des USA, celle de la France, les attentats du 11 septembre, la douleur de la perte, la difficulté de l'amour, la situation des réformés avant la révocations de l'Edit de Nantes... et j'en passe. Le résultat est donc un livre étonnant et captivant. Malheureusement, il y a quelques longueurs. Isabelle HAUSSER se perd parfois en digressions et nous regrettons de ne pas suivre le fil de sa pensée. Rajoutons aussi que rien ne finit vraiment. Ni les résolutions des meurtres, ni les intrigues amoureuses. Comme dans la vie, pourrait-on dire, où tout ne trouve pas toujours une réponse et une solution. Mais avouons que cela gâche un peu le plaisir de la lecture et nous laisse, après avoir refermé la dernière page, la sensation de ne pas avoir réussi à assembler toutes les pièces du puzzle. Néanmoins, la finesse d'écriture d'Isabelle HAUSSER, l'intelligence de ses réflexions et son art de créer des intrigues à suspense nous donne envie de découvrir ses autres romans.
Un livre lu dans le cadre d'un partenariat organisé par BOB.
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