Amour, art et bohème à New York. Bien plus qu’une autobiographie.
New York, été 1967. Patti a 19 ans. Elle a quitté sa petite banlieue de Chicago pour réaliser son rêve : devenir artiste. Elle dessine, écrit de la poésie. Les débuts sont difficiles et l’estomac vide, les poches crevées, Patti se retrouve vite à la rue. Par un hasard assez extraordinaire, le premier à lui tendre la main sera Robert Mapplethorpe. Leur rencontre est un coup de foudre, le début d’une incroyable histoire d’amour et d’amitié entre deux artistes en quête d’eux-mêmes.
Le livre revient sur cette période où, à la fin des années 60 et au début des années 70, les deux amoureux vont peu à peu s’orienter vers leur domaine de prédilection : le rock pour l’une et la photographie pour l’autre. Tâtonnements, expérimentations et constante collaboration. L’amour qu’ils se portent transcende tout et leur offre la liberté dont ils ont chacun besoin pour créer mais aussi pour comprendre qui ils sont. Mapplethorpe découvre peu à peu sa sexualité et, même s’ils finissent pas ne plus vivre ensemble, ils n’en demeurent pas moins un couple uni par une force incroyable. Toujours là l’un pour l’autre. Jusqu’à la fin.
Ce très beau récit offre plusieurs entrées et ne se résume pas à une autobiographie de la chanteuse. Smith parvient à faire revivre cette époque où New York bruissait encore d’une
énergie créatrice et où toutes les expérimentations étaient possibles. De la vie de bohème à l’Hôtel Chelsea à la faune papillonnant autour de la Factory, c’est tout un univers qui reprend vie dans ces pages, sans pour autant tomber dans la carte postale ou la nostalgie. Et quand on y croise Janis Joplin, Jimmy Hendrix,
Allen Grinsberg, ou William Burroughs, Smith parvient à évoquer ces figures avec humour et tendresse. C’est également un très beau roman initiatique où l’on découvre deux grands artistes face à leurs envies et à leur travail. Si l’ombre de Warhol semble planer au-dessus de Robert, qui cherche à tout prix la reconnaissance, c’est plutôt la figure de Rimbaud qui habite Patti. Au gré des expérimentations et des rencontres, ils mettent en place les bases de leur art. Mapplethorpe collecte, transforme et conçoit des installations. Il arrive progressivement à la photographie de nus masculins et d’une sexualité underground qu’il tente de faire pénétrer dans le monde de l’art. De son côté, c’est par la poésie que Patti Smith va entrer en contact avec la musique et la chanson, en évitant systématiquement la facilité. Enfin, Just kids peut être lu comme une belle et intense histoire d’amour, souvent émouvante, d’une innocence presque irréelle. De celle des enfants qui s’aiment.
New York, de jeunes artistes à la marge, des rencontres et des coïncidences : les amateurs des premiers romans d’Auster seront en terrain connu. Et si comme moi vous n’êtes pas un inconditionnel de la chanteuse, passez au-dessus de vos a priori. Bien plus qu’une autobiographie, Just kids est un grand livre qui m’a coupé du monde pendant plusieurs jours.
New York, été 1967. Patti a 19 ans. Elle a quitté sa petite banlieue de Chicago pour réaliser son rêve : devenir artiste. Elle dessine, écrit de la poésie. Les débuts sont difficiles et l’estomac vide, les poches crevées, Patti se retrouve vite à la rue. Par un hasard assez extraordinaire, le premier à lui tendre la main sera Robert Mapplethorpe. Leur rencontre est un coup de foudre, le début d’une incroyable histoire d’amour et d’amitié entre deux artistes en quête d’eux-mêmes.
Le livre revient sur cette période où, à la fin des années 60 et au début des années 70, les deux amoureux vont peu à peu s’orienter vers leur domaine de prédilection : le rock pour l’une et la photographie pour l’autre. Tâtonnements, expérimentations et constante collaboration. L’amour qu’ils se portent transcende tout et leur offre la liberté dont ils ont chacun besoin pour créer mais aussi pour comprendre qui ils sont. Mapplethorpe découvre peu à peu sa sexualité et, même s’ils finissent pas ne plus vivre ensemble, ils n’en demeurent pas moins un couple uni par une force incroyable. Toujours là l’un pour l’autre. Jusqu’à la fin.
Allen Grinsberg, ou William Burroughs, Smith parvient à évoquer ces figures avec humour et tendresse. C’est également un très beau roman initiatique où l’on découvre deux grands artistes face à leurs envies et à leur travail. Si l’ombre de Warhol semble planer au-dessus de Robert, qui cherche à tout prix la reconnaissance, c’est plutôt la figure de Rimbaud qui habite Patti. Au gré des expérimentations et des rencontres, ils mettent en place les bases de leur art. Mapplethorpe collecte, transforme et conçoit des installations. Il arrive progressivement à la photographie de nus masculins et d’une sexualité underground qu’il tente de faire pénétrer dans le monde de l’art. De son côté, c’est par la poésie que Patti Smith va entrer en contact avec la musique et la chanson, en évitant systématiquement la facilité. Enfin, Just kids peut être lu comme une belle et intense histoire d’amour, souvent émouvante, d’une innocence presque irréelle. De celle des enfants qui s’aiment.
New York, de jeunes artistes à la marge, des rencontres et des coïncidences : les amateurs des premiers romans d’Auster seront en terrain connu. Et si comme moi vous n’êtes pas un inconditionnel de la chanteuse, passez au-dessus de vos a priori. Bien plus qu’une autobiographie, Just kids est un grand livre qui m’a coupé du monde pendant plusieurs jours.
Références :
Just kids, Patti SMITH, Ecco Press, 2010 (pour la VO).
Just kids, Patti SMITH, traduit de l’anglais par Heloïse Esquié, Denoël, 2010.
Photos tirées de la sérié publiée par Interview.
Que de belles rencontres dans un seul livre qui me tente beaucoup !
RépondreSupprimerEst-ce que tu l'as lu en V.O. ?
RépondreSupprimerC'est pour savoir si ça se lit facilement ou pas.
Et aussi parce que si c'est le cas, je te conseille la très intéressante biographie Mapplethorpe: A Biography de Patricia Morrisroe qui n'est disponible qu'en V.O.
@ Ys : laisse-toi tenter! il en vaut vraiment la peine.
RépondreSupprimer@ ICB : madame étant poète, j'ai quand même utilisé mon dico plus que d'habitude, mais sans pour autant y perdre en plaisir de lecture et en émotion (et je pense que ton anglais doit être meilleur que le mien). Il va sans dire que je pense que tu aimeras beaucoup ce livre. Je note la bio de Mapplethorpe.
Je note, j'aime beaucoup cette période de l'histoire américaine. J'avais d'ailleurs, je pense un peu dans le même genre, beaucoup aimé Le temps des possibles de Suze Rottolo sur Bob Dylan.
RépondreSupprimerIl y est aussi parfois question de Dylan, bien sûr. Je note ton conseil.
SupprimerJ'ai déjà acheté ce livre car j'adore New York mais aussi tout ce qui touche au rock et à l'underground de ces années. Ton excellent billet va sans doute me pousser à le lire plus vite que prévu.
RépondreSupprimerMerci du compliment. Tu ne risques pas d'être déçue, je pense. Mise en garde : tu vas avoir une furieuse envie de te précipiter à New York, voire de louer une chambre à l'année à l'Hôtel Chelsea, et de te lancer dans une carrière de troubadour!
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