L'indésirable, Sarah WATERS
Le cinquième roman de Sarah WATERS raconte la grandeur et la décadence d'une demeure anglaise et de la famille qui y (sur)vit. A la fois fresque familiale, récit fantastique et roman social, un livre qui se dévore.
Hundreds Hall est une magnifique et immense demeure nichée dans la campagne anglaise et habitée depuis des générations par la famille Ayres. Le narrateur de ce récit, Faraday, se souvient de la grandeur de cette maison dans laquelle sa mère a été bonne d'enfants. Les images qu'il en garde sont celles des fêtes splendides qui s'y déroulaient, du fourmillement des employés et de la noblesse de ses habitants. Mais lorsque, devenu médecin malgré ses origines sociales, il a l'occasion d'y pénétrer à nouveau, bien des années après, il ne peut que constater la décadence de Hundreds Hall et de ce qui reste de la famille Ayres. Appelé parce que l'unique employée de maison, la jeune Betty, se plaint de maux de ventre, il fera la rencontre de Mrs Ayres et de ses deux enfants, Caroline, vieille fille (malgré son jeune âge) sans charme mais non dénuée d'humour et Roderick, le fils, revenu blessé de la guerre. De la fortune de la famille il ne reste rien et de la gloire du passé il ne reste que les bonnes manières des Ayres, quelques robes défraîchies, la tenue de bonne démodée que la pauvre Betty doit endosser chaque jour et cette maison qui émerveille toujours le docteur Faraday, surtout les jours de beaux temps, mais qui s'écroule de toute part et que les trois derniers membres de la famille n'arrivent plus à faire tenir debout. Et puis... et puis certaines choses étranges commencent à se manifester dans cette grande demeure mystérieuse. Des bruits, des traces sur les murs, la sensation d'une présence... Un à un, les membres de la famille Ayres semblent succomber à la terreur générée par cette maison, au grand dam du docteur Faraday qui ne sait plus quoi faire pour leur faire entendre raison. La famille Ayres souffre-t-elle d'une tare héréditaire qui les mène inexorablement à la folie ou Hundreds Hall est-il hanté ?
Hundreds Hall est une magnifique et immense demeure nichée dans la campagne anglaise et habitée depuis des générations par la famille Ayres. Le narrateur de ce récit, Faraday, se souvient de la grandeur de cette maison dans laquelle sa mère a été bonne d'enfants. Les images qu'il en garde sont celles des fêtes splendides qui s'y déroulaient, du fourmillement des employés et de la noblesse de ses habitants. Mais lorsque, devenu médecin malgré ses origines sociales, il a l'occasion d'y pénétrer à nouveau, bien des années après, il ne peut que constater la décadence de Hundreds Hall et de ce qui reste de la famille Ayres. Appelé parce que l'unique employée de maison, la jeune Betty, se plaint de maux de ventre, il fera la rencontre de Mrs Ayres et de ses deux enfants, Caroline, vieille fille (malgré son jeune âge) sans charme mais non dénuée d'humour et Roderick, le fils, revenu blessé de la guerre. De la fortune de la famille il ne reste rien et de la gloire du passé il ne reste que les bonnes manières des Ayres, quelques robes défraîchies, la tenue de bonne démodée que la pauvre Betty doit endosser chaque jour et cette maison qui émerveille toujours le docteur Faraday, surtout les jours de beaux temps, mais qui s'écroule de toute part et que les trois derniers membres de la famille n'arrivent plus à faire tenir debout. Et puis... et puis certaines choses étranges commencent à se manifester dans cette grande demeure mystérieuse. Des bruits, des traces sur les murs, la sensation d'une présence... Un à un, les membres de la famille Ayres semblent succomber à la terreur générée par cette maison, au grand dam du docteur Faraday qui ne sait plus quoi faire pour leur faire entendre raison. La famille Ayres souffre-t-elle d'une tare héréditaire qui les mène inexorablement à la folie ou Hundreds Hall est-il hanté ?
Mais au-delà des histoires de fantômes, L'indésirable est surtout le roman d'une époque : celle de l'après-guerre qui voit émerger une nouvelle classe, celle des ouvriers, et qui voit mourir une autre, hier tout en haut de la hiérarchie sociale et aujourd'hui bien souvent ruinée et sans pouvoir aucun. Les "nouveaux riches" rachètent les vieilles demeures, se débarrassent de ce qui faisait leur charme et les transforment en bâtisses modernes et pratiques.
Sarah WATERS crée une atmosphère mystérieuse et envoutante, parfois angoissante et on pense, bien souvent, à Edgar Allan POE. L'auteure, une fois n'est pas coutume, a choisi pour narrateur un homme et on assiste, à travers les yeux à la fois fascinés, amoureux et condescendants du docteur Faraday, jour après jour, saison après saison, à l'effondrement de cette maison, de cette famille et d'une certaine époque. Il ne se passe pas grand chose et pourtant, difficile de lâcher ce roman de 707 pages tant la tension de cette fresque familiale est palpable et les personnages terriblement attachants. Et si la fin est un tout petit peu frustrante, c'est indéniable, L'indésirable nous ensorcelle.
Références :
Sarah WATERS, L'indésirable, traduit de l'anglais par Alain Defossé, Denoël, 2010, 707 pages.
Je retiens, j'ai un autre roman de Sarah Watters dans ma PAL, c'est une auteur que je ne connais pas du tout donc si il me plaît j'achèterai probablement celui dont tu parles aussi!
RépondreSupprimer@Tihpanie : j'ai lu Du bout des doigts qui est passionnant et j'ai vu l'adaptation télé très réussie de Toucher du velours que j'ai beaucoup aimée...
RépondreSupprimerHa je ne savais pas qu'il avait été adapté!
RépondreSupprimerLe côté fantôme me rebute. Déjà que j'avais été extrêmement déçu par Du bout des doigts, je ne pense pas que c'est avec celui-là que je retenterai une rencontre avec Sarah Waters...
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé Du bout des doigts, que je n'ai pas réussi à lâcher avant d'arriver à la dernière page, mais je l'ai terminé moins enthousiaste que je ne l'avais commencé. Du coup j'en essayerais bien un autre pour me faire une opinion. Celui-ci a l'air bien tentant.
RépondreSupprimerIl ne faut pas se laisser décourager : Affinités, de la même auteure, m'avait déçue aussi, et j'ai pourtant beaucoup aimé L'indésirable, qui n'est pas, ainsi que le souligne Voyelle et Consonne, qu'une histoire de fantômes..
RépondreSupprimerEt puis Sarah Waters a un talent indéniable pour installer et nous faire ressentir ses atmosphères.
@In cold blog : je ne suis moi même pas une fan des histoires de fantômes mais c'est heureusement bien plus qu'une histoire de fantôme !
RépondreSupprimer@Marie : moi aussi j'ai eu du mal à lâcher Du bout des doigts. Celui-ci est moins palpitant mais sans doute plus subtil... As-toi de voir.
@Ingannmic : tout à fait d'accord avec toi. Un livre d'atmosphère !
Je n'ai lu que "Fingersmith" de Waters, mais je l'ai tellement aimé que c'est officiel que je lirai celui-ci. Surtout avec des billets tels que celui-ci.
RépondreSupprimer@Karine : espérons qu'il te plaise autant que l'autre !
RépondreSupprimerLes lecteurs britanniques n'ont pas semble etre enthousiasmes par ce titre a sa sortie mais je note que vous avez aime. Je suis sur le point de finir 'Caresser le velours' (avis mitige mais intrigue tres prenante), j'avais vraiment adore 'Du bout des doigts' et je m'etais incroyablement ennuyee a la lecture de 'Ronde de nuit'...malgre ton avis sur celui-ci, je ne sais que penser :)
RépondreSupprimer@L'Ogresse: il ne te reste plus qu'à... te faire ton propre avis et te lancer dans le lecture de ce pavé... En espérant que ce soit concluant !
RépondreSupprimerBon, ça suffit d'allonger ma LAL !!!
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