Dialogue amoureux et virtuel. Courrier indésirable ?
Une lettre de trop dans une adresse mail. C’est par cette erreur qu’Emma fait la connaissance virtuelle de Leo. S’ensuit une correspondance amusée, intriguée et de plus en plus complice. Au fil des jours et des courriels, une relation s’installe dans l’anonymat le plus complet. Un homme et une femme, deux inconnus qui, l’un pour l’autre, n’existent que dans ce qu’ils veulent bien écrire. Les mails s’enchaînent à un rythme rapide, fiévreux parfois, et s’acheminent vers l’inévitable question : faut-il que Leo et Emma se rencontrent « en vrai » ?
Si l’auteur parvient à rendre crédible ce dialogue épistolaire moderne et à nous faire découvrir les deux personnages à mesure où ceux-ci inventent leur relation, il peine à maintenir l’intérêt du lecteur. Les dialogues fusent avec humour et tendresse (on pense souvent à l’écriture de GAVALDA, dans ses bons moments) mais les hésitations répétées des deux personnages (« oui mais non mais oui mais finalement non »), les platitudes amoureuses (« aujourd’hui vous êtes méchant ! » « oh que je vous trouve gentil ! ») et les clichés romantiques ennuient (comme chez GAVALDA !). Les personnages sont stéréotypés et, malgré quelques coups de théâtre originaux, finissent par lasser (et pourtant cela se lit très vite). Dommage car on est parfois touché par la description de cette intimité fragile où l’on devient, dans la distance et le virtuel, un autre, un être détaché de son quotidien. Un sujet qui avait tout pour intéresser un blogueur…
Ailleurs, les avis sont partagés. Enthousiasme cher Clara, Keisha et Emeraude. Des réserves chez Cathulu et un billet dur chez Anne-Sophie.
Le livre, best-seller international, a eu droit pour sa sortie en France à une bande-annonce (!). C’est affligeant de bêtise et c’est à voir ici.
Et pour ceux qui en redemandent, la suite du roman vient de sortir et s’intitule La septième vague.
Référence :
Quand souffle le vent du nord, Daniel GLATTAUER, traduit de l’allemand par Anne-Sophie Anglaret, Grasset, 2010
Une lettre de trop dans une adresse mail. C’est par cette erreur qu’Emma fait la connaissance virtuelle de Leo. S’ensuit une correspondance amusée, intriguée et de plus en plus complice. Au fil des jours et des courriels, une relation s’installe dans l’anonymat le plus complet. Un homme et une femme, deux inconnus qui, l’un pour l’autre, n’existent que dans ce qu’ils veulent bien écrire. Les mails s’enchaînent à un rythme rapide, fiévreux parfois, et s’acheminent vers l’inévitable question : faut-il que Leo et Emma se rencontrent « en vrai » ?Si l’auteur parvient à rendre crédible ce dialogue épistolaire moderne et à nous faire découvrir les deux personnages à mesure où ceux-ci inventent leur relation, il peine à maintenir l’intérêt du lecteur. Les dialogues fusent avec humour et tendresse (on pense souvent à l’écriture de GAVALDA, dans ses bons moments) mais les hésitations répétées des deux personnages (« oui mais non mais oui mais finalement non »), les platitudes amoureuses (« aujourd’hui vous êtes méchant ! » « oh que je vous trouve gentil ! ») et les clichés romantiques ennuient (comme chez GAVALDA !). Les personnages sont stéréotypés et, malgré quelques coups de théâtre originaux, finissent par lasser (et pourtant cela se lit très vite). Dommage car on est parfois touché par la description de cette intimité fragile où l’on devient, dans la distance et le virtuel, un autre, un être détaché de son quotidien. Un sujet qui avait tout pour intéresser un blogueur…
Ailleurs, les avis sont partagés. Enthousiasme cher Clara, Keisha et Emeraude. Des réserves chez Cathulu et un billet dur chez Anne-Sophie.
Le livre, best-seller international, a eu droit pour sa sortie en France à une bande-annonce (!). C’est affligeant de bêtise et c’est à voir ici.
Et pour ceux qui en redemandent, la suite du roman vient de sortir et s’intitule La septième vague.
Référence :
Quand souffle le vent du nord, Daniel GLATTAUER, traduit de l’allemand par Anne-Sophie Anglaret, Grasset, 2010
Vient de paraître au Livre de Poche avec une couverture qui en découragera plus d’un!
Je l'ai lu aussi et j'ai été super enthousiaste. Emmi m'avait profondément agacée, mais ce Léo a tout pour plaire. Je doute que tu lises la suite, mais si jamais ... je fais voyager le livre ! ;)
RépondreSupprimerPunaise, cette bande-annonce, on dirait une pub pour le café. Roman très vite lu, mais effectivement pas plus marquant que ça.
RépondreSupprimerJe viens de lire la suite, sans trop d'efforts. On ne lirait pas que cela, oui, mais bon, de temps en temps, ce n'est pas désagréable, j'ai trouvé cela bien fait, une sorte de marivaudage moderne.
RépondreSupprimer@ leiloona: non merci, sans façon ;-)
RépondreSupprimer@ gustaveetsesamis: bien la pub pour du café! Ha-ha!
@ keisha: d'accord avec toi sur l'idée du marivaudage mais j'ai trouvé les ficelles un peu épaisses.
je veux bien concevoir que la bande annonce (que je ne prends même pas la peine de regarder) est affligeante.
RépondreSupprimerJe veux bien concevoir que ce roman est bourré de clichés et que les personnages peuvent être agaçant à force de ne pas savoir.
Je veux bien concevoir que c'est un roman léger.
Mais franchement, quand même, on est complètement happé par cette relation, et puis ces dialogues sont drôles, et puis les personnages sont attachants...
Et puis c'est juste génial en fait (la suite aussi, je n'ai pas fait de billets, mais d'autres s'en sont chargés ;-))
Tiens, je crois que c'est rare qu'on ne soit pas d'accord ;-)
@ Emeraude: ce n'est pas le genre de littérature vers laquelle je vais de moi-même (ici c'était pour le boulot) et tu remarqueras que j'ai aussi rendu compte des avis positifs.
RépondreSupprimerAh, premier avis un peu plus distancié que je lis à propos de ce roman qui a soulevé des vagues d'hystérie par delà le monde.
RépondreSupprimerReste que je me ferais bien ma petite idée... un jour ;)
@ ICB: la vie est courte: lis plutôt des auteurs belges... ;)
RépondreSupprimerBonjour et merci pour votre passage sur mon blog : je découvre ainsi le vôtre qui me semble vraiment très intéressant.
RépondreSupprimerConcernant ce livre, quelle niaiserie ! C'est vrai, je n'ai pas fait dans la dentelle mais j'ai trouvé l'ensemble si sucré et mielleux que cela m'en a été insupportable. Avec le temps, je lis de plus en plus de lecteurs, comme vous, eux aussi plus que déçus par ce best-seller. Bien évidemment, je n'ai pas tenté de lire la suite !
@ Anne-Sophie: Merci et bienvenue. Niaiserie est assez juste! Votre billet m'a fait beaucoup rire et m'a rassuré car j'ai trouvé peu d'avis négatifs.
RépondreSupprimerJe l'ai pris en poche il y a peu, il est dans ma PAL, on verra bien ^^
RépondreSupprimer@ Sabbio: tu l'as compris, je pense qu'il peut dormir encore un peu dans les PAL de chacun...
RépondreSupprimerJ'ai failli vomir aussi en voyant la bande annonce. C'est vraiment à pleurer !
RépondreSupprimer"Niais" : vous êtes durs.
Bon, je vais faire un aveu : tu sais ce qui me fait peur?
D'être considérée comme étant de sexe féminin parce que j'ai apprécié ce livre.
Je me veux profondément asexuée ! Du moins, sur la blogosphère ;)
J'ai bien aimé ce premier roman, assez original, même si je suis d'accord avec tes réserves, mais le deuxième est à éviter à tout prix : gnangnan à souhait !
RépondreSupprimer@ Reka: comme tu peux le voir dans les commentaires, des lectrices partagent mon avis... Ce n'est peut-être pas juste une question de sexe. Je peux tout à fait m'enthousiasmer pour des niaiseries mais ce coup-ci ça n'a pas marché.
RépondreSupprimer@ liliba: tu t'en doutes, le deuxième ne risque pas de se retrouver dans ma pal ;-)
je ne risque pas de lire la suite, car ce roman, en plus d'être mal écrit, est aussi TRES ennuyeux.
RépondreSupprimerEh bien, ça fait plaisir d'enfin trouver un avis négatif sur ce livre que je n'ai pas trop aimé non plus. Mais moi, en plus, j'ai trouvé les conversations par mail "à côté de la plaque". Pour papoter beaucoup par ce moyen avec diverses personnes, inconnus ou amis, j'ai été étonnée de voir que ces personnages ne parlaient jamais (mais alors jamais) de leurs passions, de petits détails de leur vie, de tout ce qui nous construit et qui nous définit et dont on a envie de parler pour que l'autre comprenne qui on est. Ça aurait été quelqu'un d'autre derrière chaque personnage, ça aurait été exactement la même chose. Non, décidément, ce livre m'a plus agacée qu'autre chose...
RépondreSupprimer