Le dernier COBEN, une junk food agréable mais pas indispensable...
Le subtil travail de Wendy Tines consiste à rien de moins que de piéger des pédophiles en direct à la télévision. Faut-il être américain pour ne pas tiquer sur la profession pas très éthique de la dame ? Toujours est-il qu'il n'est pas forcément évident de se sentir des affinités avec l'héroïne en question.
Bon, évidemment, COBEN nous montre tout le danger de ce genre de pratique puisque la dernière victime de Wendy, le pauvre Dan Mercer, semble assez vite au lecteur, et même à la perfide Wendy, blanc comme neige. Un héros tel que seul COBEN peut en concevoir, charmant, généreux, drôle bien qu'un peu écorché... Quelque temps plus tard, la disparition d'une adolescente sera elle aussi attribuée à Dan. C'est alors que Wendy décide de creuser un peu le passé de celui dont elle a détruit la vie. Elle rencontre ainsi ses anciens camarades d'université qui semblent tous cacher quelque chose..
Intrigues à tiroirs, personnages sensibles ayant tous vécu des drames personnels et quelques questions plus ou moins existentielles sur le pardon et la responsabilité, tous les ingrédients de COBEN sont bien sûr réunis dans ce dernier opus. Soulignons que le récit est un peu moins invraisemblable que dans ses dernières productions mais avouons qu'on ne retrouve plus le côté haletant des premières œuvres (dont on a longuement parlé ici) qui nous faisait dévorer ses livres des nuits entières. On ne retrouve dans les derniers Harlan COBEN ni la subtilité des polars nordiques, ni la noirceur et l'envergure de certains de ses collègues américains. Lire COBEN aujourd'hui donne autant de plaisir que de manger un Mars quand on a l'habitude de manger des pralines belges, un hamburger du Quick quand on ne mange que des petits plats bio,... bref, vous avez compris la métaphore : ça rend un peu coupable mais ça va vite et ça fait du bien à condition de ne pas en abuser.
Merci à Athomedia pour ce partenariat
Référence :
Harlan COBEN, Faute de preuves, Belfond, 2011
Merci à Athomedia pour ce partenariat
Référence :
Harlan COBEN, Faute de preuves, Belfond, 2011
J'aime ton billet et l'approuve... Pour ma part j'ai même renoncé à le lire, il y a plus vivifiant à la portée de voraces lecteurs
RépondreSupprimerJe pense que Coben comme Higgins Clark plaisent beaucoup quand on en lit un ou deux; au 3e, il n'y a plus de surprise.
RépondreSupprimerIl n'empêche qu'il y a des jours et des circonstances où on préfère 3 épisodes des Experts à la TV qu'une soirée sur le 5 et c'est pareil pour les bouquins. Un bon petit polar vite lu sans se creuser les méninges, ça fait du bien!
@keisha : c'est vrai qu'il y a plus vivifiant !
RépondreSupprimer@françoise : exactement... Un hamburger ou une soirée Experts, c'est la même idée.
chouette billet, mais moi j'aime plus coben, me tape sur les nerfs avec son habitude de réécrire la mâle histoire
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